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Frappes d'Israël contre Rafah après l'ordre d'invasion de Netanyahu

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les gens évaluent les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 9 février 2024. ©AFP

Les attaques menées par l'armée de l'air israélienne contre Rafah au sud de Gaza ont laissé des pertes humaines et matérielles : une maison a été anéantie, au moins 18 personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées.

Le régime israélien a lancé des frappes aériennes sur Rafah et plusieurs autres zones de la bande de Gaza après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a ordonné aux troupes de se préparer à l'invasion de cette ville densément peuplée du sud de la bande de Gaza alors que la guerre dans le territoire assiégé entre dans son 127e jour.

L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a déclaré que les nouvelles frappes sur Rafah ont été menées tôt samedi 10 février.

Au moins 11 Palestiniens ont été tués et de nombreux autres blessés vendredi soir dans une frappe de l'occupation israélienne visant une maison dans le quartier d'al-Nasr, au nord de Rafah.

Trois autres Palestiniens ont été tués dans le bombardement d'une maison du quartier d'al-Geneina, à l'est de la ville.

L'agence de presse a également fait état du bombardement aérien de terres agricoles près de l'entrée côtière de la ville d'al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza.

Par ailleurs, l’artillerie israélienne a ciblé l’école Taiba, qui abritait des personnes déplacées, à l’est de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza, tandis que les bateaux du régime tiraient des obus sur la plage de Deir al-Balah, au milieu de la bande de Gaza.

Les forces israéliennes ont également attaqué l'hôpital al-Amal à Khan Younès vendredi après un siège d'une semaine au cours duquel le Croissant-Rouge palestinien a signalé « d'intenses bombardements d'artillerie et des tirs nourris ».

L'organisation médicale a déclaré que les forces israéliennes avaient arrêté huit membres de son équipe dont « quatre médecins, ainsi que quatre blessés et cinq accompagnateurs de patients ».

Ahmed Moghrabi, chirurgien à l'hôpital Nasser de Khan Younès, a jugé la situation « très dangereuse », le personnel étant incapable de se déplacer entre les bâtiments en raison des bombardements.

L'agence de presse palestinienne Safa a déclaré que quatre personnes avaient été tuées dans un attentat à la bombe dans les cours du complexe Nasser.

Plutôt vendredi, le Premier ministre israélien, Netanyahu, a annoncé avoir ordonné à son armée de préparer un plan d'« évacuation » des civils à Rafah et de « détruire » les quatre derniers bataillons du Hamas.

« Il est impossible pour Israël d’atteindre son objectif de guerre alors qu'il y a toujours quatre bataillons du Hamas actifs à Rafah... en revanche, il est clair qu’une opération massive à Rafah nécessite l’évacuation de la population civile des zones de combat », a annoncé son bureau. 

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé jeudi que l’armée préparait une offensive sur Rafah, à la frontière avec l’Égypte, dans le cadre de ses opérations terrestres dans la bande de Gaza.

Rafah, située au sud de l’enclave palestinienne, est considéré comme le dernier refuge des déplacés dans la bande de Gaza. L'Égypte, son voisin du Sud, consolide sa frontière avec Gaza.

Les Palestiniens se disent d’ores et déjà inquiets d’une évacuation éventuelle à Rafah, car l’armée du régime sioniste poursuit son agression en progressant vers l'extrême sud de l’enclave palestinienne et il ne reste plus de refuge pour les déplacés. 

Le mois dernier, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a averti de l'impact d'une explosion démographique dans les zones de la bande de Gaza qui abritent les déplacés de la guerre.

Il précise que Rafah a été densément peuplé avant même le déclenchement de la guerre du 7 octobre. Cette ville frontalière comptait déjà 12 000 habitants par kilomètre carré. Suite à l’escalade des conflits à Khan Younès et Deir al-Balah et à l’ordre du régime sioniste d'évacuer ces villes, au moins 100 milliers de réfugiés se sont déplacé vers Rafah.

Selon le New York Times, le renseignement américain a constaté que le régime israélien n’a pas pu atteindre ses objectifs, dont la « destruction » du Hamas, après quatre mois de guerre génocidaire à Gaza.   

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SOURCE: FRENCH PRESS TV