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Zoom Afrique du 12 février 2024

Zoom Afrique du 12 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Burkina Faso : le Centre international pour le développement des engrais lance un projet de 1,5 million $
  • Guinée équatoriale : le départ d’ExxonMobil du pays pourrait intervenir plus tôt que prévu
  • Près de 62% des acteurs internationaux du secteur de la logistique prévoient d’investir en Afrique en 2024
  • Fly Air Gabon holding, nouvelle société publique chargée de la prise de participations dans les entreprises du transport

 

Les analyses de la rédaction :

1. Niger: les vols pour et du Nigeria sont suspendus  

L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a annoncé la fermeture de l’espace aérien du Niger aux vols commerciaux au départ ou à destination du Nigeria. 
« L’espace aérien de la République du Niger est ouvert à tous les vols commerciaux internationaux et nationaux du sol à illimité, sauf pour les vols commerciaux en provenance ou à destination du Nigeria », a indiqué une note de l’ASECNA. 

« Ces restrictions n’affectent pas les vols commerciaux qui survolent l’espace aérien du Nigeria sans s’y poser », a précisé la même source. 
Cette décision intervient après le retrait fin janvier du Niger — ainsi que du Burkina Faso et du Mali — de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), dirigée par le président nigérian, Bola Tinubu. 

Des médias nigériens avaient rapporté que les autorités nigériennes avaient décidé d’interdire l’accès à l’espace aérien du Niger aux vols en provenance et à destination du Nigeria, en réponse à une décision du Nigeria d’interdire son espace aérien aux vols en provenance et à destination du Niger conformément aux sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Niger après le coup de force du 26 juillet dernier. 

Le Niger a déjà fermé son espace aérien à « tous les vols militaires opérationnels et les autres vols spéciaux » au lendemain du coup d’État. Appliquée depuis le 6 août dernier, cette mesure stipule que ces vols militaires ou spéciaux « ne sont permis que sous réserve de l’autorisation préalable des autorités compétentes », selon l’ASECNA. 

Les vols reliant le Nigeria à l’Europe et certains pays du Maghreb passent par le Niger. 

2. RDC: le peuple est bien décidé à faire bouger la situation

Depuis vendredi 9 février 2024, la capitale Kinshasa est le théâtre d’une série de manifestations qui se multiplient contre les représentations diplomatiques de pays occidentaux. Devant les ambassades des États-Unis, de France, du Royaume-Uni, et de l’Union européenne, des groupes de manifestants expriment leur mécontentement face à la situation qui prévaut dans l’est du pays, plus précisément dans la province du Nord-Kivu, en proie aux violences du M23. 

La journée du vendredi a été marquée par des rassemblements significatifs devant l’ambassade de France, ainsi que celle du Royaume-Uni. Les protestataires exigent la fermeture de ces missions diplomatiques si aucune sanction n’est prise contre le Rwanda. Ce dernier est accusé de soutenir la rébellion du M23, un groupe rebelle occupant une partie de la province du Nord-Kivu. Des rapports d’experts des Nations Unies ainsi que les positions des pays occidentaux ont pointé du doigt le soutien rwandais à ce mouvement rebelle. 

L’origine de ces manifestations remonte au mercredi 7 février 2024, lorsque de jeunes Congolais se sont rassemblés devant l’ambassade américaine à Kinshasa. Leur revendication principale était de dénoncer l’appui des États-Unis au régime de Kigali, qu’ils estiment responsable de la continuation du conflit dans l’est de la RDC, en soutenant le M23 qualifié de « terroriste » par les manifestants. 

Un écho de ces protestations a également été observé à Ottawa, Canada, où un groupe de Congolais a manifesté devant l’ambassade américaine, reprochant aux États-Unis leur soutien au Rwanda. 

Face à cette vague de contestations, l’ambassadrice des États-Unis à Kinshasa, Lucy Tamlyn, a pris la parole via son compte sur la plateforme X. Le 6 février 2024, elle a tenté de clarifier la position américaine concernant le conflit à l’est de la RDC. Mme Tamlyn a réaffirmé le soi-disant soutien des États-Unis pour une RDC « forte, stable et pacifique », soulignant que la paix ne peut être atteinte qu’en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays. Elle a rappelé la condamnation du M23, soutenu par le Rwanda et soumis à des sanctions américaines depuis 2013, et a mis en avant l’engagement des États-Unis auprès du peuple congolais à travers une aide substantielle. 

De son côté, la France, par la voix de Christophe Lemoine, Porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, a exprimé sa préoccupation quant à l’intensification des combats dans l’est de la RDC et leurs conséquences humanitaires. La France souligne l’urgence de relancer les processus diplomatiques régionaux pour faire face à cette crise. 

Ces manifestations ont également continué ce samedi 10 février. 

Pour protester contre l’indifférence de la communauté internationale face aux agressions dans l’est, des manifestants congolais ont attaqué samedi des représentations diplomatiques à Kinshasa, la capitale.  

C’est ainsi que l’ambassade de Côte d’Ivoire a vu l’un de ses véhicules saccagés par des manifestants. 

De son côté, Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a condamné avec fermeté les attaques dirigées contre le personnel de la MONUSCO, soulignant que plusieurs véhicules ont été incendiés lors de ces incidents. 

Elle a averti que les attaques contre la MONUSCO pourraient constituer un crime de guerre et affaiblir l’appui crucial de la mission aux Forces armées de la RDC (FARDC). 

Notons que le chef de l’État congolais Félix Tshisekedi avait dénoncé le traitement de la CAF aux supporters congolais qui arboraient un brassard noir lors de la CAN 2023 pour dénoncer le génocide dans l’est de leur pays et le silence de la communauté internationale.  

Par ailleurs, des manifestations ont été organisées en Europe, comme celle, ce dimanche en France à Paris où le cortège dénonçait la tyrannie du président rwandais Paul Kagamé. 

3. Mali: Goïta boute le terrorisme hors du pays 

Nouvelle victoire éclatante des FAMa sur les terroristes. L’armée malienne vient de reprendre le contrôle d’une grande mine d’or aux terroristes. Pour faire les guerres, il faut de l’argent, beaucoup d’argent même. 

Les terroristes qui traumatisent les populations au Mali et à Gao plus précisément viennent de perdre une grosse source de financement de leur guerre. Les FAMa (Force Armée Maliennes) ont en effet mis la main sur le gisement d’or de N’tillit, près de GAO, tombé aux mains des terroristes ces dernières années. 

Petit à petit, Assimi Goïta boute le terrorisme hors du Mali. 
Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont remporté une victoire décisive dans la région de Gao en prenant le contrôle du site d’or le plus prisé de N’tillit. Cette victoire marque un tournant clairement décisif dans la lutte contre le terrorisme que mènent sans relâche les autorités de la transition. 

Cette avancée stratégique constitue un pas important dans la libération du Mali. Cette mine d’or exploitée de façon artisanale par les terroristes leur permettait d’acquérir des armes plus sophistiquées que celles de l’armée sous Ibrahim Boubacar Keita. Assimi Goïta prive désormais les groupes terroristes de cette source de revenus qui faisait leur force. 

Auparavant, les mineurs de N’tillit étaient contraints de verser des sommes exorbitantes aux terroristes pour pouvoir travailler dans la région. L’exploitation sauvage de cette mine, en plus de détériorer la qualité du sol dans la région de Gao, favorisait de lourdes pertes pour l’État malien. Sans comptabiliser l’or extrait de cette mine stratégique, le Mali est devenu 2e plus grand producteur d’or d’Afrique. Avec le reversement de la mine de N’tillit sous le contrôle de l’État malien, le pays devrait progresser encore plus. 

Désormais, toute présence armée non autorisée par les FAMa est considérée comme terroriste et sera traitée en conséquence, fait savoir l’armée malienne. Les FAMa garantissent dorénavant la sécurité des habitants et la protection de leurs moyens de subsistance. Cette victoire suivie de mesures de sécurité va restaurer la stabilité et la paix dans cette région autrefois troublée par les violences terroristes. 

En reprenant le contrôle du site d’or, les FAMa démontrent également leur détermination à combattre sans relâche le terrorisme et à protéger les intérêts des citoyens maliens. L’autorité du président de la transition et celle des FAMa se trouvent renforcées dans la région de Gao. Ce succès à lui seul envoie un message clair aux groupes extrémistes, à savoir que le Mali ne tolère plus les activités terroristes sur son territoire. 

Étape après étape, le régime du président Assimi Goita décrié par la France et la CEDEAO est en train de stabiliser le pays. Le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga travaille lui à la reconstruction d’une économie locale prospère et sûre pour tous. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV