Le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a gracié ou commué les peines de milliers de prisonniers iraniens à la veille de l’Aïd al-Mab’ath [la fête de Mab’ath qui signifie le début de la mission du Prophète de l’Islam] et à l’approche du 45e anniversaire de la victoire de la Révolution islamique de 1979, ainsi que des célébrations du mois de Chaabane [du calendrier lunaire].
L’Ayatollah Khamenei a accepté mercredi 7 février la demande du chef du pouvoir judiciaire iranien, Gholamhossein Mohseni-Ejei, de suspendre ou d’alléger les peines d’un total de 2 827 prisonniers éligibles à une libération conditionnelle ou à une réduction de peine.
Les prisonniers avaient été condamnés par les tribunaux publics du pays et ceux de la Révolution islamique, par l’Organisation judiciaire des forces armées et par l’Organisation des peines discrétionnaires.
Parmi les prisonniers graciés, 53 avaient été condamnés à la peine capitale. Leurs sentences ont été commuées en des peines d'emprisonnement. À l'occasion de fêtes religieuses, le Leader de la Révolution islamique émet régulièrement de tels décrets.
L’article 110 de la Constitution iranienne accorde au Leader le droit de gracier ou de réduire la peine des prisonniers sur recommandation du chef du pouvoir judiciaire.
La grâce ne s’applique toutefois pas à tous les types de prisonniers, y compris ceux qui ont été condamnés pour un rôle dans la lutte armée contre le pays, le trafic de drogue armé ou organisé, le viol, le vol à main armée, la contrebande d’armes, l’enlèvement, la corruption et le détournement de fonds.
