Le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, a accepté de gracier un grand nombre de prisonniers iraniens et de commuer les peines de nombreux d'autres ; au total 2 000 personnes.
L'Ayatollah Khamenei a accepté ce lundi 2 octobre la demande du chef du pouvoir judiciaire iranien, Gholamhossein Mohseni-Ejei, de gracier ou de réduire les peines de plus de 2 000 détenus. Ce sont des prisonniers éligibles à la grâce ou aux réductions de peines ; condamnés par les tribunaux publics du pays, les tribunaux de la Révolution islamique, l'Organisation judiciaire des forces armées ou encore l'Organisation des sanctions discrétionnaires de l'État.
La grâce a été accordée à la veille de l'anniversaire du prophète Mohammad (PSL). A l'occasion des festivités religieuses, le Leader accorde régulièrement de tels verdicts.
Le prophète Mohammad est né le 17 du mois lunaire de Rabi-ul-Awwal en 570 CE. La date coïncide avec l’anniversaire de la naissance de l’Imam Jafar Sadegh (PSL), le sixième imam des chiites. Cette année, cela tombe le mardi 3 octobre du calendrier grégorien.
L’article 110 de la Constitution iranienne accorde au Leader le droit de gracier ou de réduire la peine des détenus sur recommandation du chef du pouvoir judiciaire.
La grâce ne s'applique toutefois pas à tout prisonnier. En sont exemptés, ceux qui ont été condamnés pour leur rôle dans la lutte armée contre le pays, pour le trafic de drogue armé ou organisé, pour viol, pour vol à main armée, pour contrebande d'armes, pour enlèvement, pour corruption et pour détournement de fonds.
En avril, à l'occasion de l'Aïd al-Fitr qui marque la fin du mois de Ramadan, le Leader de la Révolution islamique a appliqué la grâce et la réduction de peine à plus de 1 700 prisonniers.
Toutefois, il est utile de rappeler qu’au mois de février, l’Ayatollah Khamenei a accepté de gracier ou de réduire les peines des personnes arrêtées au cours des émeutes de septembre 2022 ; émeutes, rappelons-le, incitées depuis l’étranger à la suite de la mort de la jeune Iranienne Mahsa Amini.
Le Leader a fait ce geste à l'occasion du 44e anniversaire de la Révolution islamique qui a mis fin au règne injuste des Pahlavi ; la date exacte tombant le jour anniversaire de l'Imam Ali (AS), le premier imam des chiites.
Selon certaines informations, un nombre important de prisonniers ont été libérés dans le cadre de ce décret. Cependant, l'amnistie de masse était assortie de certaines conditions car elle ne s'appliquait pas aux personnes reconnues coupables d'espionnage pour le compte des agences de renseignement étrangères, à celles ayant des affiliations avec des groupes hostiles à la République islamique ainsi qu'à celles détenues pour de graves accusations liées à la sécurité intérieure du pays.