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Le génocide à Gaza a fait 110 000 morts, blessés ou disparus

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des Palestiniens prient devant les corps des personnes tuées lors des bombardements israéliens qui ont été ramenés de l’hôpital Shifa avant de les enterrer dans une fosse commune dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, le 22 novembre 2023. ©AP

Une organisation de défense des droits de l'homme basée à Genève a publié un rapport épouvantable sur la vaste traînée de morts et de destructions laissée par quatre mois de guerre génocidaire menée par Israël contre la bande de Gaza assiégée.

« Environ 110 000 Palestiniens ont été tués, portés disparus et blessés, laissant nombre d'entre eux souffrant d'invalidités à long terme, quatre mois après le début du génocide perpétré par Israël dans la bande de Gaza », a déclaré l'Observatoire Euro-Med des Droits de l'Homme dans un communiqué publié dimanche.

Selon le rapport d'Euro-Med, ce chiffre inclut un total de 35 096 morts dont 32 220 civils, 12 345 enfants, 7 656 femmes, 309 membres du personnel de santé, 41 membres de la protection civile et 121 journalistes.

Le bilan des morts fourni par l’organisation de défense des droits comprend ceux qui sont restés coincés sous les débris des bâtiments touchés par les frappes aériennes israéliennes pendant plus de 14 jours consécutifs, étant donc présumés morts.

Euro-Med a déclaré que le nombre de personnes blessées tout au long de l’agression israélienne s'élève à 67 240 dont des centaines d’entre elles ont subi des blessures graves.

Israël ne tient pas compte de la décision de la CIJ

Le rapport d'Euro-Med ajoute que les atrocités israéliennes se poursuivent sans relâche malgré une décision intérimaire rendue la semaine dernière par la Cour internationale de Justice, obligeant le régime à prendre toutes les mesures possibles pour empêcher le génocide contre la population de Gaza.

« Moins d’une semaine après la décision de la Cour internationale de Justice, l’armée israélienne a tué plus de 1 048 Palestiniens – pour la plupart des civils – et en a blessé plus de 1 800 autres et il a commis 108 massacres », a déclaré l’organisation de défense des droits humains.

Il a ajouté que la poursuite des crimes du régime est « contraire au droit international humanitaire [et] à la Convention de Genève de 1949 et il est constitutif de crimes de guerre selon le Statut de Rome qui régit la Cour pénale internationale ».

L'organisation de défense des droits de l'homme a également exhorté la communauté internationale à agir rapidement « pour imposer une décision exécutive contraignante sur l'arrêt de la Cour internationale de Justice, établir un cessez-le-feu immédiat [à Gaza], [et] garantir la sécurité des civils et leur retour dans leurs foyers ».

Déplacements massifs

Tout au long de son agression incessante, l'armée israélienne a déraciné environ deux millions de Palestiniens, soit environ 90%de la population totale de Gaza, de leurs maisons qui n’étaient plus des abris sûres pour ces personnes, a déclaré l'Euro-Med.

Il ajoute que la vague de déplacements du régime a conduit à la destruction complète de 79 200 logements et à des dommages partiels causés à 207 000 logements.

« ... Israël a ciblé plus de 245 kilomètres carrés, [ce qui représente] 67% de l'ensemble de la bande de Gaza. Cela comprend toute la ville de Gaza et les régions du nord de la bande où les habitants ont reçu l'ordre d'évacuer depuis fin octobre. La majorité d'entre eux n'ont pas encore pu rentrer chez eux, pas plus que les habitants de vastes zones du centre et du sud de la bande de Gaza qu'Israël avait désignées comme zones de sécurité », indique le rapport.

Ailleurs dans son rapport, l'organisation de défense des droits de l'homme a averti que l'agression militaire israélienne visait apparemment à réoccuper Gaza d’où le régime s'est retiré en 2005.

« Israël continue d'intensifier ses attaques militaires contre les civils palestiniens dans une tentative apparente d'étendre son territoire pour inclure l'ensemble de la bande de Gaza [en] déracinant la grande majorité de la population de ce territoire, en violation du droit international. Cela équivaut probablement à des crimes de guerre, à des crimes contre l'humanité et au génocide », a déclaré le groupe de défense des droits.

Il a également souligné que le régime cible délibérément les infrastructures civiles afin de causer autant de victimes, de pertes matérielles et de destructions générales que possible, en guise de représailles et de punition collective.

Selon l’équipe d’Euro-Med Monitor, les installations ciblées par Israël lors de ses attaques comprennent 334 écoles, 1 720 installations industrielles, 183 établissements de santé, 478 mosquées, trois églises, 171 bureaux de presse et 199 sites archéologiques.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV