Dans la bande de Gaza, les forces armées du régime israélien ont procédé à la destruction systématique des édifices dans une tentative de créer une zone tampon en territoire palestinien, ravivant les craintes quant aux conséquences civiles de ce plan néfaste.
Ce plan semble impliquer la suppression d’une partie importante du territoire de la bande de Gaza, ce contre quoi les experts ont mis en garde indiquant que le déplacement des Gazaouis, en particulier de la zone frontalière, serait contraire aux droits de la guerre.
Adi Ben Nun, professeur à l’Université hébraïque de Qods occupée qui a effectué une analyse des images satellite, a déclaré que depuis que le mouvement de résistance palestinien Hamas a mené une attaque-surprise contre l’entité occupante début octobre, les forces israéliennes ont pris pour cible des structures situées à Gaza dans un rayon d’un kilomètre de la frontière soit plus 30% de la totalité des constructions dans la zone.
« Nous voyons de plus en plus de preuves qu’Israël est en train de rendre de grandes parties de Gaza invivables », a déclaré l’experte en droits des réfugiés à Human Rights Watch, Nadia Hardman, ajoutant qu’« un exemple très clair de cela pourrait être son plan d’y créer la zone tampon. »
Cecilie Hellestveit, de l’Académie norvégienne de droit international, a également mis en garde contre « la perspective d’un nettoyage ethnique, d’un déplacement forcé ou d’un manque de reconstruction, de sorte que les Palestiniens soient finalement contraints de quitter complètement la zone. »
Hellestveit a en outre déclaré que même si Israël avait décidé de ne pas créer de zone tampon au début des années 2000, le plan semble avoir été relancé deux décennies plus tard avec la guerre contre Gaza.
L’expert des droits de l’homme Ken Roth, professeur à l’Université de Princeton, a également souligné sur les réseaux sociaux que le régime israélien n’a pas le droit de s’emparer des terres à Gaza pour créer une zone tampon.
Les médias israéliens ont rapporté mercredi que le régime envisageait d’établir une zone tampon autour de Gaza afin d’empêcher les attaques contre les colonies israéliennes situées à proximité. Des voix se sont toutefois élevées pour dénoncer cette initiative comme une tentative israélienne d’occuper la bande de Gaza.
Le 7 octobre 2023, le régime israélien a lancé sa guerre sans merci dans la bande de Gaza, après que les groupes de résistance palestiniens dirigés par le Hamas ont lancé l’opération surprise « Tempête d’Al-Aqsa » contre l’occupant.
Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé ce dimanche 4 février que 27 365 personnes avaient été tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents. Il a fait état dans un communiqué de 127 morts au cours des 24 dernières heures, et d’un total de 66 630 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.
