Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exhorté les États-Unis à renoncer à leur langage de menaces à l'encontre de l'axe de la Résistance et à se concentrer sur une solution politique aux conflits qui sévissent dans la région.
Le chef de la diplomatie iranienne a noté lors de la réunion du cabinet de ce mercredi 31 janvier que les États-Unis devaient cesser d’utiliser le langage de la menace et du rejet des responsabilités et se concentrer sur une solution politique. « La réponse de l’Iran face à une situation menaçante sera décisive et immédiate », a martelé le ministre.
Ces commentaires interviennent alors que des responsables américains ont menacé de cibler les forces de résistance dans la région en réponse à l'attaque meurtrière du 26 janvier contre une base américaine en Jordanie.
Amir Abdollahian faisait également référence à la demande de législateurs américains qui ont appelé à ce que l’Iran soit pris pour cible.
Washington a imputé l'attaque au groupe de résistance irakien Kataeeb Hezbollah, ayant fait trois morts parmi les soldats américains et des dizaines de blessés. Le groupe irakien a déclaré avoir suspendu ses opérations anti-américaines, mais prévient que la résistance irakienne répondra à toute attaque des États-Unis.
Le président américain Joe Biden a annoncé mardi que Washington avait décidé de réagir à cette attaque. Il a également menacé l'Iran, prétendant que ces groupes sont liés à Téhéran.
Le commandant en chef du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le général de brigade Hossein Salami, a réagi à la rhétorique de menace de Washington à l'égard de Téhéran, en assurant que le pays riposterait à toute attaque américaine.
Le général Salami a précisé : « Parfois, les ennemis profèrent des menaces. Et ces jours-ci aussi, des menaces dans la rhétorique des responsables américains », ajoutant : « Nous leur disons [aux Américains] que vous nous avez mis à l’épreuve ; nous nous connaissons mutuellement. Nous ne laisserons aucune menace sans réponse ».
L'envoyé de l'Iran auprès des Nations unies, Amir Saïd Iravani, a également averti mercredi que Téhéran répondrait de manière décisive à toute attaque contre son territoire, ses intérêts ou des ressortissants iraniens en dehors de ses frontières.
Les bases américaines en Irak et en Syrie ont essuyé des attaques répétées de la Résistance islamique irakienne depuis le début du mois d'octobre, lorsqu'Israël a lancé son attaque génocidaire contre la bande de Gaza.
Les Etats-Unis sont largement considérés comme complices de la guerre génocidaire contre Gaza, Washington ayant fourni au régime d’occupation des tonnes d’armes et de munitions et opposé son veto aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza.