Selon le bureau de presse du Hamas cité par l’IRIB, Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s’est prononcé sur les développements liés à la réunion de Paris qui a eu lieu samedi et dimanche et dont l’objectif était de progresser vers un accord comprenant une trêve dans les combats dans la bande de Gaza et la libération des otages détenus par le Hamas.
À Paris ce dimanche, des contacts avaient lieu entre une délégation américaine et de hauts responsables de l’Égypte, du Qatar et d’Israël dans le but de discuter d’un accord de trêve dans la guerre à Gaza, au 114e jour du conflit entre le régime d’Israël et le Hamas.
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Le Hamas a reçu la proposition globale qui a été présentée lors de la réunion et a l’intention de l’examiner et d’y répondre. Mais cette réponse est basée sur deux principes fondamentaux : la guerre doit d’abord s’arrêter et les forces du régime sioniste doivent entièrement quitter la bande de Gaza.
Le projet d’échange de prisonniers avec Tel-Aviv est donc en attente de la réponse de la Résistance. Le journal libanais Al-Akhbar a publié aujourd’hui les détails du projet de cet éventuel accord ajoutant que toutes les parties attendent une réponse de la Résistance.
Or la première phase comprendra un cessez-le-feu de 45 jours, la libération de 35 otages israéliens et la libération de 100 à 250 prisonniers palestiniens pour chaque prisonnier israélien. Le nombre total de prisonniers palestiniens qui seront libérés pourrait atteindre 4 000 à 5 000.
Ismaïl Haniyeh a indiqué que le mouvement Hamas est prêt à accepter de nouvelles initiatives, mais à la condition que cela conduise à la cessation complète de la guerre, au retrait de l’armée du régime sioniste de la bande de Gaza, à l’hébergement des sans-abri, à la reconstruction de la bande de Gaza, à la levée du blocus et à un accord sérieux pour l’échange de tous les prisonniers palestiniens.
Il a salué le rôle de médiation de l’Égypte et du Qatar pour établir un cessez-le-feu durable qui mettra fin aux actions hostiles contre le peuple palestinien à Qods, en Cisjordanie, à Gaza et dans les prisons du régime sioniste.
Haniyeh a annoncé qu’il avait été invité par Le Caire à se rendre en Égypte pour discuter de « l’accord-cadre » issu de la réunion de Paris.
Les déclarations des autorités sionistes selon lesquelles leurs frappes « feront plier la Résistance » qui se verrait contrainte de « battre en retraite et de faire des concessions » ne sont que des illusions, car la Résistance a montré sa forte et son pouvoir de contre-attaque, a-t-il souligné.
Haniyeh a également condamné l’action des États-Unis et de certains gouvernements occidentaux qui ont arrêté le financement de l’UNRWA et l’ont appelé à s’opposer à la décision de la Cour internationale de Justice qui exigeait une augmentation de l’aide à Gaza.
Les agressions contre le Liban, le Yémen, la Syrie et l’Irak ainsi que les menaces répétées contre l’Iran ont été au centre de ses préoccupations. Il n’a pas manqué de louer toutes les bonnes actions du monde arabo-musulman et des peuples libres du monde envers la population de Gaza.
De même, le secrétaire général du mouvement de résistance palestinien Jihad islamique, Ziad al-Nakhala, a lui aussi réagi mardi aux informations publiées sur de soi-disant initiatives américaines pour la libération des captifs israéliens. « Nous insistons sur nos positions et nous tenons à annoncer qu'il n'y aura aucun accord sans une trêve globale et un retrait des sionistes de Gaza », a affirmé Nakhala cité par des médias palestiniens. « Des garanties sur la reconstruction de la bande de Gaza et une solution politique claire garantissant les droits du peuple palestinien constituent d'autres conditions préalables de la Résistance », a poursuivi le secrétaire général du Jihad islamique.