Le ministère iranien de la Défense affirme que l’Iran envisage dans le cadre d’un projet à long terme de développer des lanceurs de satellite capables de mettre en orbite des cargaisons pesant jusqu’à 15 tonnes.
Ahmad Hosseini, porte-parole de l’unité spatiale du ministère iranien de la Défens, a fait cette annonce mardi 30 janvier, deux jours après que l’Iran a lancé avec succès trois satellites dans l’espace avec la fusée Simorgh (Phoenix en persan), de fabrication nationale.
Les activités spatiales de l’Iran sont « entièrement scientifiques et technologiques » et « le pays n’a besoin de la permission de personne pour poursuivre ses activités », a-t-il indiqué.
« Sur la base de notre feuille de route, [...] nous fabriquerons le lanceur de satellite Sarir, qui sera capable de mettre une cargaison pesant 1500 kg sur des orbites proches de la surface de la Terre », a-t-il précisé.
« Le Sarir peut lancer six ou sept satellites sur des orbites à basse altitude ou un satellite sur une orbite à 36 000 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. Dans un avenir plus lointain, nous aurons des lanceurs de satellite de la famille Soroush qui transporteront des cargaisons de 6 à 15 tonnes dans l’espace. »
Pour la première fois, dimanche 28, janvier, la fusée Simorgh a mis en orbite simultanément le satellite de recherche Mahda, ainsi que les nanosatellites Keyhan-2 et Hatef-1.
Le Mahda est un satellite de recherche, tandis que le Kayhan et le Hatef sont des nanosatellites axés respectivement sur le positionnement mondial et la communication. Le ministre iranien des Technologies de l’information et des communications, Issa Zarepour, a déclaré que le Mahda avait déjà renvoyé des signaux vers la Terre.
Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran a réussi à faire des pas de géant dans son programme spatial civil. Elle fait désormais partie des 10 premiers pays au monde capables de développer et de lancer des satellites.
Pour plus de détails : Iran : progrès rapide de l’industrie aérospatiale (Débat)
La semaine dernière, la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a lancé le satellite Soraya en orbite à l’aide du lanceur Qaem-100.