L'Iran a réussi à mettre en orbite trois satellites de fabrication locale à une altitude minimale de 450 kilomètres et maximale de 1 100 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.
Les satellites Mahda, Keyhan-2 et Hatef-1 ont été lancés dimanche 28 janvier 2024 depuis le terminal de lancement spatial Imam Khomeini dans la province de Semnan par le lanceur Simorgh, fabriqué par le ministère iranien de la Défense.
Mahda est un satellite de recherche conçu, fabriqué, assemblé et testé au Centre iranien de recherche spatiale. Pesant 32 kilogrammes, il s’agit d’un satellite léger développé pour tester des sous-systèmes satellites avancés.
La tâche principale de Mahda est d’évaluer les performances du lanceur Simorgh en matière d’injection multiple de fret spatial à basse altitude. Il s’agit également de connaître le niveau des nouvelles conceptions et la fiabilité des technologies indigènes dans l’espace.
Les nanosatellites Keyhan-2 et Hatef-1 ont également été conçus et développés pour leur lancement par Iran Electronics Industries, une filiale publique du ministère de la Défense.
Tous deux sont des nanosatellites cubiques pesant moins de 10 kilogrammes.
Keyhan-2 est développé pour le positionnement spatial. Il dispose de sous-systèmes de détermination de statut et de contrôle pour viser de manière stable et précise vers la Terre.
Hatef-1 cherche à prouver l'utilisation de la technologie de communication à bande étroite dans l'Internet des objets ou IdO.
Malgré les sanctions imposées par les pays occidentaux ces dernières années, l’Iran a réussi à faire des pas de géant dans son programme spatial civil.
Habib Tawa, expert des questions politiques et Bernard Cornut, politologue, s'expriment sur ce sujet.