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La Corée du Nord tire à nouveau des missiles de croisière

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La Corée du Nord tire des missiles de croisière. ©AFP/Archives

La Corée du Nord a tiré « plusieurs » missiles de croisière mardi au large de sa côte ouest, selon l'armée sud-coréenne, dernier lancement en date d'une série d'essais d'armements conduits par Pyongyang cette année.

Séoul « a détecté plusieurs missiles de croisière (...) lancés dans la mer de l'Ouest (aussi appelée mer Jaune, ndlr) vers 07H00 » locales (22H00 GMT lundi), a indiqué l'état-major interarmées sud-coréen dans un communiqué.

Les agences de renseignement de Washington et Séoul « sont en train de conduire une analyse détaillée » de ces tirs, a ajouté cette source.

Pyongyang a multiplié cette année les essais d'équipement militaires, testant notamment ce qu'il a décrit comme un « système d'armement nucléaire sous-marin » et un missile balistique hypersonique à combustible solide.

Lundi, les médias d'État ont annoncé que le numéro un nord-coréen, Kim Jong-un a supervisé le tir d'essai de deux missiles de croisière de nouvelle génération lancés à partir d'un sous-marin.

Sur des photos publiées par l'agence de presse officielle KCNA, un missile s’élevait vers le ciel depuis une étendue d'eau, laissant derrière lui une colonne de fumée blanche.

Les essais de missiles de croisière, qui volent dans l'atmosphère, ne tombent pas sous le coup des sanctions infligées par l'ONU à la Corée du Nord. Et ce contrairement aux missiles balistiques dont la trajectoire s'effectue essentiellement dans l'espace.

Les missiles de croisière volent à une altitude plus basse que les projectiles balistiques ; ce qui les rend plus difficiles à détecter et à intercepter.

Les relations entre Séoul et Pyongyang se sont fortement détériorées ces derniers mois. Les deux camps ont renoncé à des accords qui visaient à réduire les tensions de part et d’autre, renforcé la sécurité à la frontière et conduit des exercices à munitions réelles le long de cette ligne de séparation. 

Ces dernières semaines, Kim Jong-un a désigné le Sud comme « principal ennemi » de son pays, a dissous les agences gouvernementales dédiées à la réunification et aux contacts avec le Sud, et a menacé de déclarer la guerre si son voisin empiétait sur son territoire « ne serait-ce que de 0,001 mm ».

Kim Jong-un a également déclaré que Pyongyang ne reconnaissait plus la Ligne de limite du Nord, frontière maritime de fait entre les deux Corée, et appelé à des modifications d’ordre constitutionnel pour permettre au Nord d’« occuper » Séoul en temps de guerre, d’après KCNA.

Kim Jong-un a menacé la Corée du Sud d’une attaque nucléaire et a appelé à un renforcement de l’arsenal militaire de Pyongyang en prévision d’un conflit armé qui pourrait « éclater à tout moment » selon lui.

Le président sud-coréen Yoon Suk Yeol a de son côté déclaré à son gouvernement qu’en cas de provocation de la part de Pyongyang, la Corée du Sud déclencherait une riposte « plusieurs fois plus forte », mettant en avant les « capacités de réponse écrasantes » de son armée.

Mi-janvier, le Nord a affirmé avoir lancé un missile hypersonique à combustible solide, quelques jours seulement après des exercices à munitions réelles organisés par Pyongyang près de la frontière maritime avec le Sud, qui ont conduit à des exercices en réponse et à des ordres de mise à l’abri dans plusieurs îles frontalières sud-coréennes.

La Corée du Nord a mis en orbite avec succès en novembre son premier satellite d'observation militaire.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV