L'Iran a dénoncé vendredi fermement par la voix du porte-parole du ministère des Affaires étrangères la réaction « hostile » du régime israélien à l'ordre du plus haut tribunal des Nations unies lui enjoignant de prévenir les actes de génocide dans la bande de Gaza où il mène une guerre brutale.
Plus tôt, la Cour internationale de Justice (CIJ) a rendu une décision provisoire dans une affaire déposée contre le régime israélien par l'Afrique du Sud, ordonnant à Tel Aviv de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher le génocide à Gaza.
Les responsables israéliens ont réagi en accusant la CIJ de partialité « antisémite ».
« La réaction hostile du régime sioniste [à la décision] a montré que les fondements du régime sioniste sont basés sur l'agression et la discrimination, et [qu'] il n'accorde aucun crédit aux normes et réglementations juridiques internationales », a écrit Kanaani sur X.
Le régime israélien mène la guerre contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, à la suite d'une opération menée par les groupes de résistance basés dans cette région.
Plus de 26 000 Palestiniens, dont environ 70% sont des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tués jusqu’à présent tandis que plus de 64 100 autres ont été blessés.
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Pour les États-Unis, les accusations de génocide contre Israël sont « infondées ». Le porte-parole de la diplomatie iranienne a affirmé : « Le type d'attitude [adoptée] par l'administration américaine [à l'égard de la décision] indique l'instrumentalisation par Washington des mécanismes judiciaires internationaux. »
« Bien que tardivement, la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) témoigne de l'amère réalité selon laquelle ce qui se passe à Gaza est un exemple de crimes de guerre, un génocide, qui est et continue d'être commis avec l'entière liberté de l'administration américaine en soutien au régime sioniste », a-t-il soutenu.
Les États-Unis ont apporté à la guerre un soutien militaire et politique sans faille. Ils ont livré plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires à Israël et bloqué la ratification de toutes les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à la cessation de l’agression israélienne.
« Les peuples du monde sont désormais confrontés à la question de savoir de quelle autorisation supplémentaire les organisations et institutions internationales [chargées de] préserver la paix et la sécurité internationales ont-elles besoin pour forcer le régime sioniste à mettre fin au génocide ? », s'est-il interrogé.