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Les analyses de la rédaction :
1. Burkina: qui veut nuire à l'armée ?
Alors que le Burkina Faso avance dans son plan de détachement de l’axe US-OTAN, l'axe occidental ne digère pas ceci et ne cesse d'accuser l'armée burkinabè de crimes contre les civils.
Selon un document de l'ONG Human Rights Watch (HRW) publié hier, jeudi 25 janvier 2024, au moins 60 civils ont été tués dans des frappes militaires présentées par le gouvernement de transition comme ciblant des combattants terroristes.
Au-delà de ces dénonciations, l'auteur du rapport, la chercheuse IIaria Allegrozzi, interrogée par Frédéric Garat, déplore le désintérêt général de la communauté internationale pour ce qui se passe dans cette région du Sahel et assure que les pays qui continuent de collaborer avec la junte militaire ont une responsabilité à assumer: «Le Burkina Faso est aujourd'hui l'épicentre du conflit de la violence au Sahel et ne fait pas la Une des gros titres.»
Le fait que le Sahel s’organise pour sa défense et crée ses propres forces pour combattre le terrorisme fait craindre…
Mais au Burkina Faso, le fait de la création des forces de défense populaire fait encore plus craindre cet axe.
Une armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l'armée nationale et pourquoi pas s'en prendre à la force d'occupation ne peut être accepté par cette force occupante.
Ceci dérange la force néo-colonialiste et elle le fait comprendre à travers ces accusations.
Ces accusations interviennent d'ailleurs dans un contexte où l'armée burkinabè avance à merveille et reprend un à un le contrôle des zones occupées.
D'ailleurs, au Burkina Faso, une attaque a été repoussée par les forces armées dans le Sahel le dimanche 24 décembre. C’est le détachement de gendarmerie de Gorgadji, dans la province du Séno qui a été la cible d’hommes armés très tôt dimanche. Dans la riposte, plusieurs terroristes ont été neutralisés et des armes ont été récupérées, selon des sources sécuritaires. Du côté des forces armées burkinabè, il y a quelques blessés légers, selon les mêmes sources.
Chose promise, chose due : le Burkina Faso dispose désormais d’un système de défense nationale et unique. Un système lié à aucune instance étrangère comme cela a été le cas ces dernières années. Le détachement de l’axe colonisateur est une démarche multidimensionnelle et, ce n’est que le début !
2. Burkina/Russie: les relations se renforcent
Une centaine de militaires russes sont déjà arrivés à Ouagadougou. Ils constituent le premier contingent d'une force de 300 hommes, qui doit assurer la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré, patrouiller dans les zones dangereuses et former les soldats burkinabè.
Les troupes russes ont entamé leur déploiement au Burkina Faso, avec l'arrivée d'une centaine de militaires dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui lutte contre plusieurs groupes terroristes ; a annoncé Africa Corps, la nouvelle structure armée russe qui a repris les opérations du groupe paramilitaire Wagner, dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
Placée directement sous les ordres du ministère de la Défense, la structure militaire Africa Corps représente le nouveau label de la présence militaire russe en Afrique.
La centaine de militaires russes arrivés à Ouagadougou constitue le premier contingent d'une force de 300 hommes, qui « assurera la sécurité du capitaine Ibrahim Traoré, le président de transition burkinabé », a précisé Africa Corps.
Les « experts militaires » transportant des équipements et des armes « formeront également les troupes burkinabè et patrouilleront dans les zones dangereuses », a indiqué de son côté The Africa Initiative, un média proche du Kremlin sur son compte Telegram. The Africa Initiative a également publié des photos des troupes russes et d’avions militaires au moment de leur arrivée à Ouagadougou. La Russie renforce ainsi sa présence militaire et son influence dans la région du Sahel où des troupes russes sont déjà présentes au Mali.
3. Contre vents et marées, le Niger et la Russie renforcent le partenariat bilatéral
Par Mikhail Gamandiy-Egorov
La Russie et le Niger confirment leur volonté commune de rapprochement. Cette voie accompagne pleinement la relation privilégiée entre Moscou et les pays membres de l’Alliance des États du Sahel, dont l’État nigérien fait pleinement partie. Comme prévu, les représentants de la minorité planétaire s’inquiètent déjà fortement de ces développements, mais ne seront certainement pas en mesure à pouvoir les inverser. La visite officielle du Premier ministre du Niger Ali Lamine Zeine en Russie, à la tête d’une large délégation, représente un tournant important non seulement dans le cadre bilatéral des relations russo-nigériennes, mais plus globalement parlant, le virage stratégique que les autorités souveraines du pays sahélien entreprennent dans le cadre de la diversification active de leurs relations extérieures. D’ailleurs et après la Russie, la délégation nigérienne s’est rendue en Turquie, en Serbie, puis en Iranonfirmant les choix stratégiques à venir, dans un cadre multipolaire. En parlant concrètement des relations entre Moscou et Niamey – les différentes rencontres des hauts responsables nigériens avec leurs homologues russes ont été marquées par des échanges fructueux, confirmant la volonté des deux nations à resserrer leurs liens, comme le notent d’ailleurs plusieurs médias africains.
La délégation nigérienne, dirigée par Ali Lamine Zeine, comprenait des représentants ministériels clés, notamment les ministres de la Défense, du Pétrole, des Sports et du Commerce. Cette diversité dans la composition de la délégation souligne l’intention des deux parties de développer des partenariats couvrant un éventail de secteurs. Les échanges ont également et naturellement porté sur la question de la lutte contre le terrorisme, démontrant ainsi la préoccupation commune des deux nations à l’égard de la sécurité régionale.
Le ministre de la Défense du Niger, Salifou Modi, a évoqué la nécessité de consultations approfondies avec les partenaires concernés pour définir les contours de leur engagement dans la lutte contre le terrorisme. Cette perspective souligne la volonté des deux pays à collaborer étroitement dans des domaines sensibles et stratégiques, renforçant ainsi leur partenariat au-delà des frontières économiques.
Justement et concernant ce dernier volet, la question de la coopération militaro-sécuritaire entre la Russie et le Niger, une coopération qui a déjà atteint un niveau plus qu’important dans le cadre de la Russie et de l’AES (Alliance des Etats du Sahel), au moment où celle-ci s’est déjà placée comme fer de lance du panafricanisme et de la multipolarité sur le continent africain, les voix issues de la minorité planétaire nostalgique d’une époque révolue, minorité nommée Occident, ne cachent pas leur vive inquiétude.