Le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes, Yahya Rassoul, a dénoncé les récentes frappes américaines contre des sites et des installations de l’armée irakienne et des groupes anti-terroristes comme étant « inacceptables » et une violation « flagrante » de la souveraineté du pays.
Le général de division Yahya Rassoul a fait cette annonce, mercredi 24 janvier, à la suite du tir de missiles américains sur plusieurs installations militaires dans l’ouest de l’Irak, notamment à al-Qaïm, près de la frontière syrienne, ainsi que Jurf al-Nasr, ville au sud-ouest de Bagdad.
Les sites et les installations militaires appartenaient aux forces armées irakiennes et à des groupes de résistance irakiens anti-terroristes des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), et du Kataeb Hezbollah.
« Dans une volonté manifeste de nuire à la sécurité et à la stabilité en Irak, les États-Unis ont repris leurs frappes aériennes contre des unités militaires irakiennes de l’armée et des forces de mobilisation populaire, dans les régions de Jurf al-Nasr et la ville d’al-Qaïm. (...) Cet acte inacceptable [...] viole de manière flagrante la souveraineté de l’Irak et contribue à une escalade irresponsable », indique le général irakien avant de souligner que les attaques américaines ont été menées à un moment où la région est déjà confrontée au danger d’une extension du conflit, aux répercussions de la guerre israélienne contre Gaza et aux conséquences de la guerre immorale d’extermination à laquelle est confronté le peuple palestinien.
« Alors que les grandes puissances, y compris les États-Unis, restent silencieuses face à ces crimes, nous voyons les États-Unis s’engager dans des actions agressives condamnables et injustifiées contre le territoire irakien et la souveraineté nationale », a déploré Rasoul.
« Nous appelons la communauté internationale à assumer sa responsabilité en soutenant la paix et la sécurité, en empêchant toutes les violations qui menacent la stabilité et la souveraineté de l’Irak », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du commandant en chef des forces armées irakiennes a souligné que Bagdad traiterait ces interventions comme des agressions et prendrait les mesures nécessaires pour sauvegarder les vies et la dignité des Irakiens sur leur terre.
La dernière agression américaine a fait deux morts et deux blessées suite aux bombardements dans la ville d’al-Qaïm.
La Résistance irakienne a réagi par des attaques contre une installation militaire sous occupation américaine en Syrie voisine et contre la base aérienne d’Aïn al-Asad dans la province d’al-Anbar, dans l’ouest de l’Irak, s’engageant à poursuivre leurs opérations contre les bases militaires d’occupation.
L’Irak déposera une plainte contre Washington auprès du Conseil de sécurité des Nations unies
L’Irak mettra en œuvre toutes les actions nécessaires pour faire cesser les bombardements américains ce qui inclut la formulation d’une plainte contre Washington auprès du Conseil de sécurité des Nations unies.
Le gouvernement irakien prendra ainsi toutes les mesures légales pour y parvenir. C’est pourquoi, le bureau du Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani a annoncé dans un communiqué la décision de former un comité sous la présidence du conseiller à la sécurité nationale irakienne, Qasim al-Aarji, pour enquêter sur cette attaque et recueillir des informations afin de soutenir la position du gouvernement au niveau international et de fournir des preuves et des informations exactes.
Cette enquête sera portée à la connaissance de l’opinion publique irakienne et de la communauté internationale afin qu’elles soient informées des faits et de la fausseté des allégations des parties responsables de ces actions condamnables.