Les médias israéliens ont rapporté que les familles des prisonniers israéliens dans la bande de Gaza ont entamé vendredi soir un sit-in devant le domicile du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans la ville de Césarée, au sud de Haïfa, où ils ont installé des tentes.
Le sit-in s'inscrit dans le cadre des pressions exercées par les familles des prisonniers sur le cabinet de Netanyahu pour qu'il conclue un accord d'échange avec les groupes de la Résistance palestinienne, les responsables israéliens reconnaissant que l'échange est le seul moyen de récupérer les prisonniers détenus dans la bande de Gaza.
La Société de radiodiffusion publique israélienne KAN a cité un certain nombre de familles de prisonniers affirmant qu'elles avaient perdu confiance dans le « gouvernement » et qu'elles prenaient leurs propres mesures.
Les autorités ont cité un proche des détenus qui a déclaré que « tout retard dans les négociations met leur vie en danger ».
L'ancien chef des services d’espionnage du Mossad, Tamir Pardo, s'est joint aux appels d'anciens responsables de la sécurité qui exigent que le cabinet prenne des mesures pour libérer les captifs.
Il a déclaré à la KAN que mettre fin à la guerre contre Gaza avec la mort des captifs signifie qu’Israël perd « pour la première fois ». Il a également souligné la nécessité de corriger l'approche du cabinet qui consiste à abandonner ses citoyens.
Les manifestants ont scandé des slogans « Nous n'arrêterons pas » appelant à « des élections maintenant ».
L'officier de combat Lior Sela a pris la parole lors du rassemblement. « Dès que je serai libéré (de l'armée), je vais poursuivre en justice les responsables de cet énorme échec », a-t-il affirmé.
Israël estime que le Hamas détient 136 Israéliens à Gaza depuis le 7 octobre. Le groupe de résistance palestinien exige la libération des prisonniers palestiniens en échange de la libération des prisonniers israéliens sous sa garde.
Israël a lancé des attaques aériennes et terrestres incessantes contre la bande de Gaza depuis une attaque transfrontalière du Hamas en réaction à des décennies d’exactions du régime sioniste contre les Palestiniens.
Depuis, au moins 24 762 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants, et 62 108 ont été blessés, selon les autorités sanitaires palestiniennes.
L'offensive israélienne a laissé 85% de la population de Gaza déplacée à l'intérieur du pays, en raison de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60% des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.