L'ancien vice-ministre pakistanais des Affaires étrangères évoque la légitimité des préoccupations de l’Iran concernant les menaces terroristes dans ses frontières avec le Pakistan et déclare que le groupe terroriste "Jaish Al-Adl" a été soutenu par les États-Unis.
Lors d’une interview accordée à la chaîne télévisée GTV, le diplomate chevronné pakistanais, Shamshad Ahmad Khan, ancien vice-ministre des Affaires étrangères entre 1996 et 1999, a dénoncé les actions insuffisantes d'Islamabad et de l'armée pakistanaise pour freiner les actions des groupuscules terroristes dans les frontières communes avec l'Iran.
L'ancien ambassadeur pakistanais à Téhéran a par ailleurs mis en garde contre l'aventurisme du régime d’Israël et son allié traditionnel, les États-Unis dans la région et a précisé que les récents événements survenus dans les deux pays voisins faisaient partie de conspirations étrangères visant à porter préjudice à la sécurité de la région, ainsi qu’aux bonnes relations Téhéran-Islamabad.
Selon le diplomate pakistanais, Jaish Al-Adl menace depuis des années la sécurité de la RII, d’autant plus que ce groupuscule a fomenté de nombreux attentats terroristes depuis le territoire pakistanais contre l’Iran. D'où les préoccupations des responsables iraniens.
Shamshad Ahmad a ajouté que Washington apportait son soutien à Jaish Al-Adl, dans le but de perturber la situation dans la région et de semer la discorde entre les deux pays voisins.
Il a fait référence aux graves problèmes du Pakistan à ses frontières avec l'Inde et l'Afghanistan, en particulier la poursuite des attaques sanglantes des terroristes du groupuscule Tehrik-i-Taliban contre l'armée pakistanaise, et a déclaré : « Les commandants de l'armée et des agences de sécurité pakistanaises doivent comprendre pourquoi de tels incidents se produisent sur notre frontière avec l'Iran. »
« La RII est un pays libre et indépendant, en particulier le seul pays fort et indépendant du monde musulman ; elle a pris des mesures légitimes contre les menaces terroristes », a conclu l'ancien ambassadeur du Pakistan à Téhéran.