Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) annonce que le régime israélien refuse encore et toujours les autorisations nécessaires aux missions humanitaires chargées de livrer aux habitants du nord de la bande de Gaza des médicaments et des produits de 1ère nécessité; le tout, dans un contexte d'aggravation de la crise humanitaire.
Dans sa mise à jour quotidienne de lundi, l’OCHA a noté qu'au cours des deux premières semaines de janvier, seulement 24% des missions d'aide prévues pour livrer de la nourriture, des médicaments, de l'eau et d'autres fournitures vitales avaient réussi à atteindre leur destination située au nord de Gaza.
« Environ 95 % des missions impliquant l’attribution de carburant, le remplissage des réservoirs et des puits d’eau ainsi que la fourniture de médicaments aux établissements du nord de Gaza se sont vus refuser leurs autorisations par les autorités israéliennes », indique le rapport.
« Le manque de carburant pour l'assainissement et l'hygiène augmente les risques sanitaires et environnementaux », a-t-il ajouté, soulignant que « le manque de médicaments a affaibli la fonctionnalité des six hôpitaux partiellement fonctionnels dans le territoire assiégé ».
L’OCHA a ajouté que les missions d'aide qui n'ont pas pu avoir lieu comprennent cinq missions prévues à la pharmacie centrale, quatre missions prévues au centre médical de Jabalia et huit missions prévues dans quatre réservoirs critiques et pompes à eau et à déchets.
L'agence des Nations Unies a en outre déclaré que depuis le début de la guerre, les missions humanitaires ont signalé deux cas où des membres de convois ont été arrêtés par les forces israéliennes, ainsi que deux cas d'attaques contre des convois.
L’OCHA a également déclaré que « la réticence du régime à ouvrir les principales routes d’approvisionnement et à faciliter le passage en temps opportun du point de contrôle de l’armée israélienne a exposé les acteurs humanitaires à des risques de sécurité ».
L’institution onusienne a également souligné que la capacité des agences humanitaires à opérer de manière sûre et efficace reste fortement compromise par les restrictions appliquées par le régime israélien sur l'importation d'équipements humanitaires essentiels.
Plusieurs agences des Nations Unies ont également appelé à un accès « plus rapide et plus sûr » de l’aide à Gaza alors que la population est confrontée à la famine et à la propagation des maladies.
Dans une déclaration commune, le Programme alimentaire mondial (PAM), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont appelé à l'ouverture de nouvelles voies d'entrée, à l'assouplissement des restrictions sur les mouvements des travailleurs humanitaires et à la protection de la vie des personnes accédant à l’aide et la distribuant.
Les postes frontières de Rafah et Kerem Shalom sont les seules bouées de sauvetage pour les 2,3 millions d’habitants de Gaza, qui ont été privés de nourriture, d’eau, de médicaments et de carburant en raison du blocus israélien.
La situation à Gaza est bien pire qu'à Berlin en 1945
Le président chilien a déclaré que la situation dans la bande de Gaza assiégée qui subit la guerre génocidaire d'Israël depuis plus de trois mois est « bien pire » que celle de la ville allemande de Berlin en 1945.
Gabriel Boric a fait ces remarques lundi 15 janvier, faisant référence à la chute de Berlin qui a mis fin à la Seconde Guerre mondiale.
« Presque toutes les maisons ont été détruites et 1,5 million de personnes n'ont aucun endroit où dormir. Elles manquent de nourriture », a déclaré le président chilien en ajoutant : « Près de 200 Palestiniens perdent la vie chaque jour à Gaza. Ce massacre doit cesser maintenant ».
Les remarques du président chilien interviennent après qu'en novembre 2023, le pays a rappelé son ambassadeur d'Israël en raison du génocide en cours à Gaza.
Accueillant environ un demi-million de Palestiniens, le Chili abrite la plus grande communauté palestinienne en dehors des pays arabes.
Ce pays d'Amérique latine a reconnu la Palestine comme un « État libre, indépendant et souverain » en 2011.
Le régime israélien a lancé la guerre contre Gaza le 7 octobre 2023 après l’opération surprise du Hamas appelée Tempête d’Al-Aqsa qui a été réalisée en réponse à une intensification datant de plusieurs mois des atrocités que commet depuis plusieurs décennies le régime israélien contre les Palestiniens.
Depuis le début de l'agression, Israël a tué plus de 24 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Le régime de Tel-Aviv a par ailleurs imposé un « siège complet » à Gaza, y coupant l’accès à l’eau, à l’électricité, au carburant et à la nourriture.