Le ministre irakien des Affaires étrangères a souligné que Bagdad ne cherchait pas à tendre ses relations avec Washington mais a pourtant déclaré que c'était l’Irak qui décidait de la nécessité ou non de la présence des troupes américaines en Irak.
Ce jeudi 11 janvier, Fouad Hussein a souligné la réticence de l'Irak à créer un état de chaos dans les relations avec les États-Unis, affirmant que le climat doit être préparé avant le début des négociations pour le retrait des forces américaines d'Irak.
« Le gouvernement irakien, en fonction des résultats des négociations, prendra la décision nécessaire concernant l’expulsion des troupes américaines et son calendrier », a-t-il indiqué ajoutant que la date du début des négociations et les détails seront annoncés dans un proche avenir.
Ailleurs dans ses propos, Fouad Hussein est revenu sur la décision d'entrer en guerre, une mesure qui selon lui était déterminée uniquement par la Constitution irakienne et son gouvernement.
« La décision d'entrer en guerre est une affaire dangereuse et nous n’en sommes pas partisans, car l'Irak a besoin de sécurité et de stabilité », a-t-il affirmé.
Les conflits mutuels entre les groupes de résistance irakiens et les forces américaines se sont intensifiés depuis le 17 octobre dernier, en raison du soutien porté par les États-Unis à Israël dans ses crimes de guerre contre les Palestiniens dans la bande de Gaza.
Y réagissant, les forces américaines ont pris pour cible les quartiers généraux militaires des forces irakiennes dont celui appartenant aux Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) à Bagdad. Suite à l'attaque qui a fait des victimes, le Premier ministre irakien al-Sudani a déclaré qu'il mettrait définitivement fin à la présence de la coalition militaire dirigée par les États-Unis en Irak, qualifiant cette mesure d’un engagement irréversible.