L’Iran a exhorté la Cour internationale de Justice (CIJ) à traiter « impartialement » les accusations portées contre le régime israélien par l’Afrique du Sud et à ne pas céder aux pressions américaines.
« Nous espérons et voulons que la Cour internationale de Justice enquête de manière impartiale sur la plainte déposée par l'Afrique du Sud et certains autres gouvernements contre le régime sioniste concernant le crime contre le peuple de Gaza », a déclaré jeudi 11 janvier le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.
Il a déclaré que le régime israélien et les États-Unis essayaient d'atteindre leurs objectifs dans le domaine politique et médiatique en raison de leur échec sur le champ de bataille de Gaza, mais la vigilance du peuple palestinien ne leur a pas permis de réaliser leurs objectifs.
Kanaani a également indiqué que l'une des acquis les plus importants de l'opération de Tempête d’Al-Aqsa consistait à la chute de l'empire médiatique américano-israélien qui a fait tout pour créer un faux récit à l’échelle mondiale en faveur du régime israélien et changer la place des opprimés avec les oppresseurs.
« Sans aucun doute, l'avenir appartient à la Palestine et à la nation palestinienne », a souligné Kanaani, ajoutant que les efforts de Washington pour mettre en œuvre les plans politiques américano-sionistes mèneront à l'échec.
Il a en outre souligné que le meurtre de plus de 110 journalistes au cours des cent derniers jours à Gaza témoigne de la crainte d'Israël que la vérité soit révélée.
« Israël plus désespéré que jamais »
Concernant l’équilibre des forces sur le champ de bataille, Kanaani a noté qu’après plus de trois mois d'agression israélienne contre les Palestiniens à Gaza, le régime sioniste est plus désespéré que jamais alors que c’est la nation palestinienne qui est plus forte et plus inébranlable qu'avant.
« Aujourd’hui, l’axe de la Résistance est plus cohérent et uni que jamais, et les partisans du faux régime sioniste, y compris les États-Unis, sont plus déshonorés qu’avant », a-t-il ajouté avant de dire que les États-Unis ne sont pas seulement une partie de la guerre à Gaza, mais qu’ils en sont la totalité.
« Ce sont les États-Unis qui déploient tous les efforts politiques, médiatiques, juridiques et militaires pour empêcher l’effondrement réel du régime sioniste. Après l’opération Tempête d’Al-Aqsa, Washington a consacré son peu de crédibilité au régime sioniste, et il est aujourd’hui considéré comme le perdant de la guerre », a fait-il remarquer.
Il a en outre expliqué que les États-Unis s'inquiètent du statut du régime israélien, mais que la cause profonde de l'opération Tempête d'Al-Aqsa réside dans 75 ans d'occupation israélienne de la Palestine.
« Les insultes aux valeurs sacrées religieuses et islamiques de la part du régime israélien et l'attaque continue contre la mosquée Al-Aqsa sont les principales cause de l'opération Tempête d'Al-Aqsa », a-t-il ajouté.
Kanaani a poursuivi que la violation continue des droits de l'homme et du droit internationalement, reconnus par le régime israélien, avec le plein soutien des États-Unis figuraient parmi les autres raisons qui ont conduit à l’opération du 7 octobre.
« L’opération Tempête d'Al-Aqsa a révélé le vrai visage du régime sioniste et des défenseurs des droits de l’homme à travers le monde et a également modifié l’équilibre stratégique en faveur de la Palestine », a-t-il déclaré.
Dans un communiqué publié mercredi 10 janvier, le ministère iranien des Affaires étrangères a exprimé son soutien à la démarche de l'Afrique du Sud de porter plainte contre Israël devant la Cour internationale de Justice.
La déclaration appelle au ferme soutien de la communauté internationale afin de demander des comptes aux auteurs des crimes commis à Gaza et exprime son soutien à la Résistance palestinienne en tant que mouvement de libération et droit légitime reconnu par le droit international pour la nation palestinienne dans la lutte contre l'occupation.
L'Afrique du Sud a de son côté franchi un pas de géant en déposant une plainte contre Israël le 29 décembre pour violation de la "Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide", adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies en 1948.
Depuis le début du conflit, Israël a tué plus de 23 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. Plus de 59 000 Palestiniens ont également été blessés.
