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L’Irak souhaite le retrait « rapide » des militaires américains

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Sudani s’exprime lors d’une interview accordée à Reuters, capitale de l’Irak, le 9 janvier 2024, à Bagdad. ©Reuters

L’Irak souhaite que les militaires dirigés par les États-Unis quittent immédiatement le pays arabe en raison de leurs effets déstabilisateurs, a déclaré, mardi 9 janvier, le Premier ministre Mohammed Chia al-Soudani, lors d’une interview accordée à Reuters.

« Il est nécessaire de réorganiser cette relation [entre l’Irak et les États-Unis] afin qu’elle ne devienne pas une cible ou une justification pour qu’une partie, interne ou étrangère, altère la stabilité en Irak et dans la région », a déclaré Mohammed Chia al-Soudani.

Ce nouvel appel intervient après que le Pentagone a déclaré lundi 8 janvier qu’il n’avait pas l’intention de retirer ses troupes d’Irak.

 

À ce propos, Mohammed Chia al-Soudani a déclaré que le retrait des troupes de la coalition devrait être négocié dans le cadre d’un « processus de compréhension et de dialogue ».

« Nous devons nous mettre d’accord sur un calendrier [pour le retrait des militaires de la coalition], qui soit rapide et honnête, afin qu’ils [les militaires] ne restent pas longtemps ici et que les attaques ne continuent pas », a indiqué al-Soudani.

Les appels de longue date des factions irakiennes au départ de la coalition dirigée par les États-Unis ont pris de l’ampleur après une série de frappes américaines contre des Unités de mobilisation populaire irakiennes (Hachd al-Chaabi), qui font partie des forces de sécurité irakiennes.

Condamnant les frappes américaines contre des bases utilisées par les forces des Hachd al-Chaabi, le gouvernement irakien a également considéré que la récente frappe américaine qui a entraîné le martyre d'un haut commandant des Hachd al-Chaabi à Bagdad constituait une grave violation de sa souveraineté.

Ailleurs dans ses remarques, le Premier ministre irakien a déclaré qu’il cherchait à mettre un terme à la présence des troupes américaines en Irak, parce que l’Irak pouvait désormais se défendre contre le terrorisme et devait exercer sa pleine souveraineté sur son territoire.

Bagdad refuse de donner à quiconque le prétexte d'entraîner le pays dans un conflit régional, a déclaré Mohammed Chia al-Soudani, indiquant que la fin de la présence militaire américaine en Irak réduira les tensions et résoudra les problèmes de sécurité en Irak et dans la région.

Les États-Unis « ne sont pas un ennemi pour nous et nous ne sommes pas en guerre avec eux, mais si ces tensions persistent, cela aura certainement un impact et créera une brèche dans cette relation », a-t-il déclaré.

En 2020, le Parlement irakien a voté en faveur du départ des militaires américains quelques jours après que les États-Unis ont assassiné le général Qassem Soleimani et le numéro deux des Unités de mobilisation populaire irakienne, Abou Mahdi Al-Muhandis lors d’une frappe de drone près de l’aéroport de Bagdad.

Un an après la décision du Parlement irakien, Washington a annoncé la fin de leur mission de combat en Irak, ainsi qu’une transition vers la mission de conseil et d’assistance aux forces de sécurité irakiennes, une décision qui n’a guère changé sur le terrain.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV