Lors d'un entretien téléphonique mardi 9 janvier, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont estimé que « les États-Unis cherchent des excuses pour étendre leur présence dans la région ».
Le Yémen s'est engagé à empêcher le passage par la mer Rouge de tous les navires appartenant à Israël ou se dirigeant vers les ports du régime d’Israël.
Selon Sanaa, cette politique perdurera à moins que le régime ne mette fin à la guerre génocidaire qu’il mène contre la bande de Gaza avec le soutien américain.
Jusqu'à présent, plus de 23 200 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, sont morts dans la guerre sanglante et dévastatrice, déclenchée depuis le 7 octobre 2023.
Outre un soutien militaire et politique à Israël, les États-Unis ont annoncé la création d’une coalition navale chargée de patrouiller dans la mer Rouge en réponse aux frappes yéménites.
Auparavant, les États-Unis avaient également tenté de faire ratifier par le Conseil de sécurité des Nations Unies une résolution accusant le Yémen de mettre en danger la sécurité maritime en mer Rouge.
« Les développements en mer Rouge sont liés à la guerre à Gaza et à l'attitude des États-Unis et du régime israélien envers la Palestine. », a déclaré Amir-Abdollahian.
« La proposition d'une telle résolution vise plutôt à ouvrir la voie à une présence militaire accrue des Etats-Unis dans la région et en mer Rouge », a-t-il expliqué.
Lavrov a, pour sa part, considéré que les efforts des États-Unis contre le Yémen au Conseil de sécurité visaient à élargir la présence régionale de Washington. « Les Américains ne sont pas tellement intéressés à trouver les racines... et les principales causes de la crise [existante] », a-t-il ajouté.