L’ambassadeur permanent d’Iran auprès des Nations unies a rejeté les « allégations non fondées » des États-Unis contre l’Iran concernant les opérations pro-palestiniennes du Yémen en mer Rouge, les qualifiant de tentatives de détourner l’attention du monde du massacre des Palestiniens commis par l’armée israélienne à Gaza et des causes réelles de la situation actuelle en mer Rouge.
Amir-Saïd Iravani a déclaré mardi 9 janvier dans une note sur les réseaux sociaux que tout « aventurisme » américain en mer Rouge pourrait « mettre en danger la paix régionale ».
L’Iran « émet un avertissement sévère contre tout aventurisme américain susceptible de mettre en danger la paix régionale », a déclaré Iravani.
Il a averti que ces allégations visaient à détourner « l’attention internationale des causes profondes de la situation actuelle en mer Rouge ».
Dans une lettre adressée mardi 9 janvier au Secrétaire général des Nations unies, l’envoyé iranien a réaffirmé l’engagement de Téhéran en faveur de la sécurité maritime et de la liberté de navigation, et a rejeté les « allégations non fondées » formulées par les États-Unis et Israël lors d’un briefing du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation en mer Rouge, tenu mercredi dernier.
La lettre indique : « Les allégations ne sont pas fondées et manquent de preuves. La République islamique d’Iran a toujours accordé une grande importance à la sécurité maritime et à la liberté de navigation et réaffirme son engagement inébranlable à respecter ses obligations internationales et à maintenir la paix et la sécurité dans la région ».
Cela s’est produit alors que l’ambassadeur adjoint des États-Unis, Christopher Lu, a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre des mesures contre le Yémen à cause de ses opérations pro-palestiniennes qui ont ciblé des navires liés à Israël dans la mer Rouge, et a accusé l’Iran d’être « profondément impliqué dans la planification d’opérations contre des navires commerciaux dans la mer Rouge ». Iravani a rejeté ces allégations, les qualifiant d’« accusations sans fondement ».
La lettre ajoute que les récents incidents en mer Rouge sont intervenus en réponse à la « guerre génocidaire » d’Israël dans la bande de Gaza et aux crimes du régime occupant contre les Palestiniens en Cisjordanie.
Les récents événements en mer Rouge sont directement liés à la poursuite des crimes israéliens contre le peuple palestinien à Gaza. Les États-Unis et l’entité israélienne portent l’entière responsabilité des crimes odieux commis en Palestine occupée, indique la lettre.
Iravani a également noté que la gravité des crimes de guerre commis par l’entité israélienne et des crimes de génocide contre le peuple palestinien à Gaza a été reconnue et documentée par les Nations unies, les organisations internationales et les institutions des droits de l’homme. « Ces crimes sont connus comme les plus grands crimes de génocide de l’histoire moderne », a-t-il affirmé.
Il a pointé du doigt les États-Unis qui au lieu de prendre des mesures décisives pour limiter ces graves violations, ont fourni un soutien militaire et une couverture diplomatique à l’entité occupante.
« Les États-Unis cherchent désormais à obtenir une résolution du Conseil de sécurité ostensiblement axée sur les droits et la liberté de navigation dans la mer Rouge pour légitimer la soi-disant “coalition maritime internationale” dirigée par Washington pour donner à Israël un bouclier nécessaire à poursuivre ses crimes de guerre à Gaza », peut-on lire dans la lettre.
Iravani a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à « assumer ses responsabilités pour s’attaquer aux causes réelles de la situation actuelle en mer Rouge » et à prendre des mesures décisives pour contraindre le régime israélien à mettre fin à sa guerre brutale contre Gaza.
Il a demandé au Conseil de sécurité de forcer l’entité occupante à mettre pleinement en œuvre les résolutions 2712 et 2720 qui appellent à des exigences minimales pour faciliter et garantir l’acheminement rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire au peuple palestinien dans toute la bande de Gaza.