Sur fond d’inquiétudes croissantes à Tel Aviv quant aux capacités du Hezbollah, l’armée israélienne vient de reconnaître qu’une base aérienne stratégique sur le mont Méron avait été « sérieusement endommagée » lors d’une attaque de missile lancée par le mouvement de résistance.
L'armée du régime israélien a en effet déclaré hier dimanche qu'elle enquêtait sur une attaque survenue la veille, le samedi 7 janvier, contre une base sensible dans la partie nord des territoires occupés afin d'empêcher des attaques similaires.
Selon une vidéo publiée par le Hezbollah, le groupe a tiré un barrage de roquettes et de missiles antichar sur la base, touchant deux des dômes radar.
Les médias israéliens ont rapporté que le régime occupant ne possède aucun système pour intercepter les missiles antichars utilisés par le Hezbollah.
Eran Etzion, l’ancien chef adjoint du soi-disant « Conseil de sécurité nationale » d’Israël, a également confirmé que le Hezbollah est puissant et qu’il possède de nombreux missiles, « certains d’entre eux sont très précis et d’autres peuvent transporter de grosses ogives ».
Il a mis en garde contre les conséquences de toute guerre avec le Hezbollah, soulignant qu’une telle guerre infligerait à Israël de graves dommages « plus lourds que ceux causés par le Hamas ».
Outre ses capacités militaires, l’ancien responsable a confirmé que le Hezbollah est également « capable de nous lire mieux que nous-mêmes et nos renseignements ».
Il a également critiqué le cabinet israélien pour avoir proféré des menaces « irresponsables » contre le Hezbollah, exprimant ses inquiétudes quant à la sous-estimation des capacités du mouvement et à la minimisation de la guerre.
Etzion a noté que les appels israéliens au lancement d’une guerre contre le Liban interviennent alors que le régime n’a jusqu’à présent réussi à atteindre aucun de ses objectifs déclarés à Gaza et qu’il n’a au final pas réussi à « contrôler Gaza ».
Il a prévenu que la guerre contre le Hezbollah serait bien difficile.
Au milieu des craintes d’une confrontation avec le Hezbollah, la chaîne 12 de la télévision israélienne a déclaré que les responsables israéliens avaient « vraiment supplié les Américains de trouver une solution politique dans le Nord ».
La frontière sud du Liban est le théâtre d'échanges de tirs réguliers entre les forces israéliennes et le Hezbollah depuis que Tel Aviv a lancé sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza début octobre.
Près de trois mois de tirs transfrontaliers ont tué 175 personnes au Liban dont trois journalistes. Au nord des territoires occupés, au moins 13 Israéliens dont 9 soldats ont été tués, selon les autorités israéliennes.
