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À Gaza, des milliers de patients atteints d'un cancer souffrent des retards mortels dans leur traitement

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
À Gaza, plus de 10 000 patients atteints du cancer n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin. (Photo d'archives)

À Gaza, plus de 10 000 patients atteints de cancer n’ont pas accès aux traitements vitaux suite à la fermeture forcée du seul hôpital d’oncologie, selon des autorités sanitaires.

Les patients atteints de cancer endurent des conditions « insupportables » et « inhumaines » dans le territoire assiégé, ont déclaré mardi des responsables locaux de la santé à l’agence de presse palestinienne WAFA.

Le rapport ajoute que les patients n’ont pas accès à des médicaments spécialisés pour le traitement du cancer.

« Après que l’hôpital de l’amitié turco-palestinienne pour le cancer a été mis hors service, 10 000 patients atteints de cancer sont confrontés à des circonstances impérieuses et inhumaines », a déclaré lundi 1er janvier le Dr Sobhi Skaik, directeur de l’hôpital, dans un communiqué.

Le système de santé de Gaza a subi un effondrement complet à la suite des bombardements intensifs menés par les forces israéliennes après le déclenchement de la guerre contre Gaza le 7 octobre.

Selon WAFA, le troisième et dernier étage de l’hôpital de l’amitié palestino-turque a été détruit lors des raids aériens israéliens le 30 octobre, causant d’importants dégâts et mettant l’hôpital hors service.

Deux jours plus tard, les autorités sanitaires palestiniennes ont déclaré que l’hôpital avait été fermé, car il manquait de carburant en raison du blocus paralysant du territoire imposé par le régime israélien.

Entre 2011 et 2017, le gouvernement turc a financé la construction de l’hôpital, le seul hôpital de Gaza à avoir un service d’oncologie. L’hôpital de l’amitié turco-palestinienne compte six étages et une superficie de 34 800 mètres carrés, pour une capacité d’accueil de 180 lits. L’absence d’installations médicales cruciales aggrave la situation déjà difficile des patients atteints de cancer dans l’enclave assiégée.

Le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré dans un message sur les réseaux sociaux que les frappes contre l’hôpital de l’amitié turco-palestinienne à Gaza étaient terriblement préoccupantes.

« Les patients atteints de cancer sont déjà fragiles et il est impératif de faire tout ce qui est possible pour qu’ils reçoivent les soins dont ils ont besoin ; c’est véritablement une question de vie ou de mort », écrit-il.

Le siège de Gaza par Israël a entraîné une grave pénurie de nourriture, d’eau, ainsi que d’électricité et de carburant.

La grave pénurie de carburant a rendu extrêmement difficile la fourniture de services de santé adéquats, car les équipements vitaux des hôpitaux ne fonctionnent pas, exposant ainsi les patients se trouvant dans les unités de soins intensifs à un risque extrême.

Plus de 22 000 personnes, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tuées à Gaza depuis le début de la campagne militaire israélienne suite à une opération des mouvements de résistance de Gaza.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV