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Les analyses de la rédaction :
1. Guinée : un référendum constitutionnel en vue
Le Président de la transition en Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya, a annoncé l’organisation d’un référendum constitutionnel en 2024, sans préciser la date.
Un référendum constitutionnel aura lieu en Guinée-Conakry en 2024, a annoncé le 31 décembre au soir le Président de transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
« Au cours de la nouvelle année, sera soumise au référendum une nouvelle Constitution qui nous ressemble et nous rassemble », a indiqué le colonel Mamadi Doumbouya, sans donner de date.
Il a promis « une Constitution approuvée par le peuple et qui n’est pas du copier-coller, mais une Constitution qui s’inspire du passé pour bâtir ensemble notre avenir ».
Le Président guinéen a également souligné que des personnes nommées par l’État seraient prochainement désignées pour diriger les conseils municipaux, élus en 2018 et dont les mandats s’achèveront au premier trimestre de 2024.
Le colonel Doumbouya a lié ces annonces à la volonté de « poursuivre les efforts considérables de retour à l’ordre constitutionnel, par l’organisation d’élections libres, démocratiques et transparentes de la base au sommet en respectant », selon lui, le programme de transition pour un retour des civils au pouvoir.
Après le coup d’État du 5 septembre 2021, le colonel Mamadi Doumbouya s’était fait investir Président et s’était engagé à remettre le pouvoir à des civils élus dans un délai de deux ans à partir de janvier 2023. Il avait proclamé la lutte contre la corruption comme l’un de leurs grands combats.
2. Niger : pas de déploiement de militaires russes de prévu
Le ministre nigérien des Affaires étrangères Bakary Yaou Sangaré, a évoqué le rapprochement du pays avec la Russie à la suite du coup d’État contre Mohamed Bazoum et a souligné le fait que la coopération militaire avec Moscou n’impliquerait pas de forces russes sur le territoire du Niger.
Dans une déclaration, Bakary Yaou Sangaré a évoqué les conditions de coopération du Niger avec la Russie dans le domaine militaire. Alors que plusieurs observateurs estiment que Niamey pourrait opter pour le groupe paramilitaire russe Wagner, pour l’aider à mettre fin à l’insurrection terroriste dans le pays, le responsable nigérien a déclaré qu’il n’y aura pas de troupes russes sur sol.
« Le type de coopération qu’on veut, c’est une coopération dans le domaine des renseignements, de l’armement et de la logistique. Mais pas de forces armées », a précisé le chef de la diplomatie nigérienne. Il souligne que même si tout l’armement nigérien provient de la Russie, il n’est pas question de la présence de forces russes sur son sol.
Le vice-ministre de la Défense russe a effectué plus tôt, une visite au Niger dans le cadre de cette coopération avec le pays ouest-africain ; à la suite de cela, la partie nigérienne n’a pas exclu de se rendre très prochainement à Moscou pour consolider les liens et peaufiner les éventuels contrats de coopération. « Quand les autorités russes sont venues, elles ont lancé une invitation aux autorités nigériennes », a ajouté le chef de la diplomatie nigérienne.
Ces déclarations font écho à celles du Premier ministre Mahamane Lamine Zeine qui avait dit quelques jours plus tôt que Moscou et Niamey intensifient leur coopération militaire. Le chef du gouvernement a révélé que son pays avait déjà utilisé du matériel militaire russe dans la lutte contre le banditisme. Il avait également souligné que le Niger avait fait partir les forces françaises et ne compte pas recevoir de nouvelles forces étrangères dans le pays.
3. Mali : l’ONU annonce la fin de sa mission
La mission de l’ONU, MINUSMA, a achevé dimanche dix ans de présence au Mali durant lesquels elle a, selon le secrétaire général de l’ONU, soutenu le processus de paix dans un pays en crise où les nouvelles Autorités ainsi que le peuple malien ont finalement décidé de son départ.
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a « achevé son retrait » du territoire malien le 31 décembre comme convenu, a annoncé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres.
Cette annonce intervient au lendemain de la remise officielle de l’un des derniers camps de la MINUSMA situés à Tombouctou, dans le nord du pays, aux autorités nationales.
La MINUSMA était en place depuis 2013 et son retrait fait redouter une intensification des combats entre les troupes et les groupes armés.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré dans un communiqué publié dimanche que la MINUSMA avait achevé son retrait convenu d’ici le 31 décembre 2023.
Les militaires au pouvoir au Mali ainsi que la population malienne ont exigé en juin le départ de la mission qui, au cours de la dernière décennie, a maintenu environ 15 000 soldats et policiers dans le pays.
Une « phase de liquidation » commencera à partir du 1er janvier, impliquant des activités telles que la remise d’équipements aux autorités avec des équipes plus réduites sur les sites de Gao et de Bamako.
La violence a balayé ce pays fragile et pauvre depuis une décennie, et ce malgré la présence de la MINUSMA et des troupes militaires françaises, débordant sur les pays voisins, le Burkina Faso et le Niger, et attisant au passage les tensions ethniques. Selon beaucoup d’experts, des témoignages de la population malienne, la MINUSMA était surtout présente sur place pour maintenir les conflits et les amplifier plutôt que de maintenir la paix dans le pays.
Des milliers de civils et de soldats ont trouvé la mort et des millions de personnes ont été déplacées suite aux attaques répétées des groupes armés malgré la présence de l’ONU et des militaires français.
Mais le clap de fin a été annoncé et le Mali retrouve sa souveraineté et son intégrité territoriale.