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Zoom Afrique du 1er janvier 2024

Zoom Afrique du 1er janvier 2024

Les titres de la rédaction :

  • Burkina Faso : la Russie rouvre son ambassade fermée il y a 31 ans et promet 25 000 tonnes de blé
  • Du gaz naturel liquéfié nigérian en négociation pour être vendu en Afrique du Sud
  • Sénégal : le BRT de Dakar entre en test, 370 nouveaux bus réceptionnés pour Dakar Dem Dikk
  • Bénin : le port de Cotonou lève l’interdiction sur les importations à destination du Niger

Les analyses de la rédaction :

1. Mali : Goïta nationalise le processus de paix et de réconciliation 

Le Colonel Assimi Goïta président de la transition au Mali a décidé, dimanche soir, de l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes les chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation, pour, dit-il, éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires. 

C'est ce qui ressort de son discours à la nation à l'occasion du Nouvel An 2024. 

Goïta a indiqué qu'un « comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février ». 

Le chef de l'État a, en outre, précisé que « l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne feront pas partie des sujets de discussion ». 

« Nous sommes à une étape charnière de l’avancée de notre pays vers la paix, la sécurité et le développement », a déclaré le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. 

« C’est pourquoi, capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui subsistent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct inter-malien pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires », a-t-il lancé. 

Et d'ajouter : « Cette décision, que nous avions déjà partagée avec les différents acteurs nationaux et internationaux concernés dès l’entame du retrait de la Minusma (Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali) exige de nous, Maliens et Maliennes, que nous nous donnions la main, afin de réconcilier notre pays et assurer la cohésion nationale ». 

Cependant Goïta souligne que « l’unicité, la laïcité de l’État et l’intégrité du territoire ne feront pas partie des sujets de discussion ainsi que les 3 principes qui sous-tendent l’action publique du Mali », à savoir, le respect de la souveraineté du Mali, le respect de ses choix stratégiques et des choix des partenaires ainsi que la défense des intérêts du peuple malien. 

Il s’agit, selon lui, de créer les conditions pour que chaque Malienne et chaque Malien puisse s’épanouir dans un environnement marqué par la confiance retrouvée entre les communautés sous la protection de l’État. 

En outre, Goïta a noté qu'un « comité chargé de piloter ce dialogue sera mis en place dans un délai d’un mois et il devra déposer son rapport au plus tard en février ». 

Cependant, a-t-il précisé, « la lutte contre les groupes armés terroristes se poursuivra jusqu’à la pacification totale du pays. Sur aucune portion du territoire national, il ne devrait y avoir de la place pour ceux qui ont décidé d’atteindre à nos terres et à la vie de nos populations ». 

Cette décision du président Goïta intervient après une brouille diplomatique entre le Mali et l'Algérie. 
Les deux pays ont respectivement rappelé leurs ambassadeurs. 
Le Mali proteste contre les rencontres récurrentes, aux niveaux les plus élevés en Algérie, et sans la moindre information ou implication des autorités maliennes, d’une part avec des personnes connues pour leur hostilité au Gouvernement malien, et d’autre part avec certains mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, ayant choisi le camp des terroristes. 

Pour rappel, l'Algérie est le chef de file des médiateurs internationaux de l'accord de paix et de réconciliation issus du processus d'Alger, signé en 2015, entre le gouvernement malien et les groupes armés séparatistes, sous l'égide de la communauté internationale. 

2. Burkina Faso : le Président de la transition annonce la création de la première brigade de combat en 2024 

Le Président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a annoncé, dimanche, la création en 2024, de la première brigade de combat avec pour principal objectif de multiplier des opérations offensives contre le terrorisme qui sévit dans le pays depuis 2015. 

Dans son message de vœux pour le Nouvel An, diffusé à la Radiodiffusion Télévision du Burkina (RTB) la chaîne publique, le président Traoré a expliqué qu’au cours de cette année 2024, le Burkina Faso allait poursuivre les efforts de reconquête du territoire et amplifier la lutte. 

« C'est pour cela qu’au niveau de la Défense, nous verrons la création de la première brigade de combat que nous avons dénommée, la Brigade spéciale d'intervention rapide, qui regroupera les différents bataillons d'intervention rapide, un groupement de forces spéciales et un groupement spécifique », a-t-il indiqué. 

Pour lui, cette action s’inscrit toujours dans le sens de la réorganisation de l’armée, de sa réarticulation, de la relocalisation des différentes forces en mesure de faire face à la situation sécuritaire. 

Traoré a révélé qu’un plan d'équipement stratégique et un plan de réorganisation des différentes forces ont vu le jour en 2023 et que cela va se concrétiser, en 2024, « par l'arrivée de nouveaux moyens lourds de protection et l'augmentation de la puissance de feu des unités combattantes ». 

En plus de ce volet, a-t-il ajouté, il faut savoir que 2024 sera aussi une année de défis parce que « nous nous sommes fixé des objectifs dans le domaine de la reconquête et aussi pour le retour des Personnes déplacées internes (PDI) dans leurs localités et leur sécurisation ». 

Depuis quelques mois, l'armée burkinabè a lancé une offensive contre plusieurs groupes armés dans le pays. Leurs bases sont bombardées quotidiennement et les images diffusées par la télévision publique, RTB, chaque soir à l'édition du journal de 20H. 

A l'instar de ses voisins de la région du Sahel, notamment le Mali et le Niger, le Burkina Faso est confronté depuis 2015, à une insécurité croissante.  

3. AES-Niger: en route vers l’indépendance ! 

Alors que l'épée de Damoclès pèse sur le Niger, les pays frères, que sont le Mali et le Burkina Faso sont venus en soutien pour créer l'Alliance des États du Sahel. Une reconnaissance que n'a pas oublié de rappeler le Premier ministre nigérien. Pour lui, sans cette union, le projet macabre de la CEDEAO allait être mis à exécution. 

La formation de l'Alliance des États du Sahel a sauvé le Niger de la destruction en empêchant l'invasion des forces de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre du pays, Ali Lamine Mahaman Zeine. 

Selon le Premier ministre de la transition du Mali, Chogel Kokalla Maiga, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont lutté ensemble pour l'indépendance contre un ennemi commun. Logiquement, ils ont dû s'unir pour défendre le Niger, où les forces armées ont pris le pouvoir pour mettre fin à la corruption qui s'est infiltrée dans tous les secteurs de la société en toute impunité. 

Pour lui, la CEDEAO a imposé des sanctions illégales, injustes et inhumaines contre le Niger qui, si elles ne sont pas contrées, seront également dirigées contre les deux autres pays. 

Fin juillet, un groupe d'officiers de la Garde présidentielle s'est mutiné au Niger et a annoncé la destitution du Président Mohamed Bazoum. 

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le commandant de la garde Abdurahmane Tiani, a été créé pour gouverner le pays. 

Les dirigeants des États membres de la CEDEAO ont dès lors imposé des sanctions sévères contre les rebelles et ont exigé qu'ils libèrent le Président déchu, menaçant de recourir à la force. 

Les autorités du Burkina Faso et du Mali sont montées au créneau déclarant qu'elles avaient l'intention de considérer toute intervention militaire au Niger comme une déclaration de guerre à leur encontre. Elles ont promis de « prendre des mesures d'autodéfense pour soutenir les forces armées et le peuple nigériens ». 

C'est ainsi que le 16 septembre, le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont signé une charte établissant l'Alliance des États du Sahel, une organisation de défense collective dans une zone clé de la région. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV