Le président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Mohammad Eslami, a rejeté les nouveaux rapports des médias étrangers suggérant une augmentation du taux d’enrichissement de l’uranium par l’Iran au cours des dernières semaines, affirmant que les activités nucléaires de Téhéran étaient conformes aux règles internationales.
« Le nouveau projet médiatique lancé sur l’enrichissement de l’Iran n’est pas nouveau et nous poursuivons nos activités actuelles dans le cadre des réglementations », a déclaré Eslami aux journalistes en marge d’une session du cabinet à Téhéran mercredi 27 décembre.
Ces commentaires interviennent après que l’agence de presse Reuters a déclaré dans un rapport que l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU avait informé ses membres de l’augmentation du taux d’enrichissement de l’uranium par l’Iran dans deux de ses installations nucléaires depuis fin novembre.
Eslami a rejeté toute inquiétude, affirmant que l’enrichissement de l’uranium jusqu’à 60 % était une routine dans les installations nucléaires iraniennes.
« Nous enrichissons l’uranium jusqu’à une pureté de 60 % ; nous n’avons ni modifié notre travail ni augmenté nos capacités », a-t-il expliqué.
« Il s’agit de propagande médiatique et la Maison-Blanche et le régime sioniste utilisent normalement de telles expressions pour réduire la pression sur l’opinion publique mondiale causée par les crimes qu’ils commettent à Gaza », a déclaré le chef de l’AEOI.
« En soulevant de telles questions, ils veulent détourner l’attention de Gaza et la déplacer vers l’Iran », a-t-il déclaré à propos de l’agression en cours israélienne soutenue par les États-Unis contre la Palestine.
En juin dernier, Eslami a déclaré que l’AEOI avait enrichi de l’uranium jusqu’à un niveau de pureté de 60 %, conformément à une loi baptisée le « Plan d’action stratégique pour contrer les sanctions » qui a été adoptée par le Parlement iranien en décembre 2020.
L’OIEA enrichit de l’uranium à 60 % de pureté conformément à la loi du Parlement à différentes fins, notamment la production de produits radiopharmaceutiques et de détecteurs.
En 2019, l’Iran a commencé à revenir sur les limites qu’il avait acceptées dans le cadre d’un accord nucléaire avec les puissances mondiales signé en 2015. La décision est intervenue un an après que les États-Unis se sont retirés de l’accord et ont réimposé des sanctions à Téhéran.
