Le commandant en chef de l’armée iranienne a condamné l’assassinat par Israël d’un haut conseiller militaire du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) en Syrie, le qualifiant de signe de cette frustration qui a envahi l'esprit des responsables du régime occupant face aux défaites successives qui leur ont été imposées par la Résistance.
Dans un message, le général Abdolrahim Moussavi a présenté ses condoléances à la famille de Seyyed Razi Moussavi, ainsi qu'aux combattants de la Résistance et au CGRI, pour le martyre du commandant iranien lors d'une frappe aérienne israélienne dans un quartier de Damas.
« Après les défaites face à la population de Gaza et face au front de la Résistance, a été révélés une fois de plus et par un autre crime, par le martyre d'un combattant sincère, ce sentiment d'impuissance et de frustration qu'anime les responsables du régime usurpateur », a expliqué le commandant en chef de l'armée.
Moussavi a également décrit le martyr comme l’un des principaux conseillers militaires du CGRI en Syrie et comme un camarade du haut commandant antiterroriste, le lieutenant-général Qassem Soleimani.
Le général Soleimani a été assassiné lors d'une frappe de drone américain près de l'aéroport international de Bagdad le 3 janvier 2020. Il a joué un rôle clé dans la lutte contre le groupe terroriste Daech, créé par les États-Unis et soutenu par Israël, dans la région, en particulier en Irak et Syrie.
L’Iran apportera une réponse « intelligente » à Israël (ministre de la Défense)
Le porte-parole du ministère iranien de la Défense, Reza Talaei-Nik, a appelé à une condamnation et à une punition mondiales du crime des sionistes, ajoutant que l’Iran donnera une « réponse décisive et intelligente » au régime d’occupation.
« Les auteurs de ce crime doivent être punis pour leur récente opération et attendre cette [peine] tourmentera à mort le régime et ses éléments », a-t-il déclaré.
Israël paiera un « lourd tribut » pour cet acte terroriste odieux, selon un député
Abolfazl Amouei, porte-parole de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, a déclaré que cette commission tiendra une réunion extraordinaire la semaine prochaine sur le martyre du commandant Moussavi.
« Décidément, cette action du régime sioniste ne restera pas sans réponse. Comme l’ont dit des responsables militaires et gouvernementaux, Israël paiera un lourd tribut pour son acte odieux et barbare », a-t-il noté.
Israël prend des « mesures folles » pour compenser ses défaites (Envoyé spécial)
S'adressant au réseau d'information de la République islamique d'Iran (IRINN), l'ambassadeur iranien à Damas, Hossein Akbari, a dénoncé l’assassinat de Moussavi comme « un acte terroriste lâche du régime sioniste » en violation des conventions internationales.
Le conseiller militaire du CGRI était à l'ambassade iranienne à 14 heures (11h00 GMT) et il a été tué en martyr chez lui après son retour du travail à 16h10 (13h10 GMT) par trois missiles.
Le crime israélien « sans cœur et passif » est en réalité « une réaction à la situation », a-t-il ajouté.
« On peut peut-être dire que le régime sioniste prend aujourd’hui des mesures folles pour compenser certains de ses échecs, tant en ce qui concerne les problèmes intérieurs que la situation à Gaza, où il n’a pratiquement atteint aucun de ses objectifs après 80 jours [de guerre]. »
L'envoyé a également souligné que le pays victime se réserve le droit de répondre en nature et que le régime sioniste recevra naturellement une réponse à son crime en temps opportun.
Moussavi a été tué en martyr alors qu’il servait pour la mission militaire consultative iranienne en Syrie. La mission a été la première à se précipiter au secours de la Syrie en 2014, lorsque le pays arabe s’est retrouvé aux prises avec le groupe terroriste Daech.
Dirigée par le général Soleimani, la mission a joué un rôle déterminant dans la réussite de la campagne antiterroriste de Damas qui a finalement vaincu Daech fin 2017.