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Pyongyang : à la 1ère provocation nucléaire, on répondra par une attaque nucléaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
À Séoul, les passants suivent les derniers tirs de la Corée du Nord, mercredi 19 juillet 2023. © AFP

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a menacé que Pyongyang lancerait une attaque nucléaire si un ennemi le provoquait avec des armes nucléaires, faisant apparemment référence aux États-Unis, selon les médias officiels.

Kim a lancé cet avertissement alors qu'il rencontrait des soldats travaillant pour le bureau militaire des missiles et les a félicités pour le récent exercice de lancement d'un missile balistique intercontinental (ICBM) par Pyongyang, a rapporté l'agence de presse KCNA.

Il a déclaré que l'essai démontrait la loyauté et la fermeté des forces armées et constituait « une explication claire du mode de contre-attaque offensive et de l'évolution de la stratégie et de la doctrine nucléaires de la RPDC qui consiste à ne pas hésiter un seul instant à lancer une attaque nucléaire lorsque l'ennemi la provoque avec des armes nucléaires », a rapporté KCNA.

Les dirigeants nord-coréens considèrent généralement la Corée du Sud et les États-Unis comme leurs ennemis. Seuls les États-Unis sont capables de lancer une attaque nucléaire contre le Nord.

La Corée du Nord a annoncé mardi avoir testé lundi le dernier ICBM de cet État isolé pour évaluer l'état de préparation de sa force nucléaire face à l'hostilité croissante des États-Unis.

Selon le rapport de KCNA, Kim a souligné que le test ICBM démontrait la grande mobilité et la capacité d'attaque rapide de l'armée nord-coréenne, et a il exhorté l'armée à renforcer davantage son efficacité au combat.

Sur le même volet, la sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Yo-jong, a publié un communiqué distinct dans lequel elle a déclaré que le lancement de l'ICBM était une manœuvre du droit de la nation à l'autodéfense et a dénoncé le Conseil de sécurité des Nations unies pour avoir tenu une session sur le lancement de l'ICBM.

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« Le Conseil de sécurité de l'ONU devrait attribuer une lourde responsabilité au comportement et aux actes irresponsables des États-Unis et de la République de Corée (Corée du Sud), qui ont aggravé les tensions dans la péninsule coréenne par toutes sortes de provocations militaires tout au long de l'année », a-t-elle réitéré.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté de nombreuses résolutions appelant la Corée du Nord à mettre fin à ses programmes nucléaires et de missiles balistiques depuis son premier essai nucléaire en 2006. Le pays est soumis depuis des années à de sévères sanctions de la part des États-Unis et du Conseil de sécurité de l'ONU.

Mais le Nord s'est déclaré l'année dernière puissance nucléaire « irréversible » et a annoncé à plusieurs reprises qu'il n'abandonnerait jamais son programme nucléaire qu'il considère comme défensif.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu mardi une réunion d’urgence sur le dernier lancement d'ICBM par Pyongyang. La Corée du Nord et la Russie se sont affrontées lors de cette réunion avec les États-Unis, la Corée du Sud et leurs alliés.

L'ambassadeur nord-coréen Kim Song a déclaré qu'il s'agissait de « l'année la plus dangereuse » dans le paysage militaro-sécuritaire de la péninsule coréenne, soulignant l'intensification des exercices militaires américano-sud-coréens et le déploiement américain de sous-marins à propulsion nucléaire et d'autres moyens nucléaires dans cette zone qui a soulevé un « danger de guerre nucléaire ».

Les États-Unis et neuf alliés ont prétendu que cinq lancements d’ICBM nord-coréens violaient plusieurs résolutions du Conseil de sécurité et menaçaient « la paix et la stabilité de ses voisins et de la communauté internationale ».

L'ambassadeur adjoint des États-Unis, Robert Wood, a condamné le dernier lancement d'ICBM du 17 décembre ainsi que tous les lancements antérieurs.

L'ambassadrice adjointe de la Russie à l'ONU, Anna Evstigneeva, a qualifié les tentatives visant à condamner Pyongyang d'« approche unilatérale ».

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Elle a averti que la situation dégénère « jusqu’à un point dangereux ». Elle a accusé les États-Unis de déployer leur énorme machine militaire dans la région, ajoutant que cela ressemble « de plus en plus à des préparatifs pour une opération offensive ». Même si les États-Unis allèguent qu’ils n’ont aucune intention hostile. Après le lancement de l'ICBM lundi, le porte-parole du ministère nord-coréen de la Défense a condamné les « provocations militaires imprudentes » des États-Unis et de la Corée du Sud.

Le porte-parole a également évoqué l’arrivée du sous-marin d’attaque américain USS Missouri la semaine dernière en Corée du Sud, affirmant que Washington avait « ourdi un dangereux complot de guerre nucléaire ». 

Pyongyang a précédemment averti que les États-Unis multipliaient les provocations d’une « guerre nucléaire » en déployant des bombardiers à capacité nucléaire dans la région. Il a déclaré que les ressources nucléaires américaines stationnées dans la péninsule coréenne deviendraient les « premières cibles de destruction » de Pyongyang en cas de véritable conflit.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV