« La Russie considère que la priorité numéro un dans la bande de Gaza est de mettre fin à l’effusion de sang et de résoudre la crise humanitaire », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la séance plénière du Forum de coopération russo-arabe, mercredi 20 décembre.
Dans son discours, le chef de la diplomatie russe a déclaré : « Notre réunion se déroule dans un contexte d’aggravation sans précédent du conflit au Moyen-Orient et de turbulences persistantes dans le monde. La nature compliquée et complexe des défis et menaces émergents rend nécessaire une approche collective pour aborder les actions pour renforcer la paix et la sécurité dans la région, et assurer son développement durable », a déclaré Sergueï Lavrov.
« Cette fois, la violence dont nous sommes témoins tous les jours a pris une ampleur sans précédent et véritablement catastrophique, et les personnes tuées et blessées se comptent par dizaines de milliers, tandis que la plupart d’entre eux sont des civils de la bande de Gaza, principalement des enfants et des femmes », a-t-il ajouté.
« Les souffrances de la population de Gaza sont aggravées par les conséquences du blocus imposé par Israël et nous considérons que notre tâche principale consiste à mettre fin à l’effusion de sang et à garantir les conditions permettant de fournir l’aide humanitaire nécessaire à tous ceux qui en ont besoin », a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.
« Les nombreuses tentatives de la Russie en collaboration avec des pays qui partagent les mêmes idées pour persuader le Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution établissant un cessez-le-feu durable se heurtent à une ferme opposition de la part des États-Unis, qui adoptent une position unilatérale et, comme d’habitude, tentent d’usurper tout processus et initiative », a-t-il déclaré.
Mercredi matin, des sources diplomatiques ont déclaré à l’AFP que la prise de vote au Conseil de sécurité sur un projet de résolution portant sur le cessez-le-feu à Gaza a été reportée, car certains membres du Conseil essaient de convaincre les États-Unis à ne pas apposer son veto au texte qui exige d’Israël d’arrêter ses attaques pour que les aides humanitaires soient acheminées vers la bande de Gaza. Depuis le début de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, le 7 octobre, les États-Unis ont accordé un soutien sans faille à l’action militaire israélienne contre l’enclave palestinienne.