La ministre française des AE demande une trêve « immédiate et durable » à Gaza. La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, était en visite en Palestine occupée ce dimanche, au lendemain de la mort d’un agent français dans un bombardement israélien sur la bande de Gaza.
La France avait condamné samedi un bombardement israélien dans la bande de Gaza qui a causé la mort d’un de ses agents et a exigé que « toute la lumière soit faite ».
Ce dimanche, Israël a lancé de nouvelles frappes sur la bande de Gaza qui ont tué au moins douze personnes dans la ville de Deir al-Balah.
Outre des entretiens officiels, Catherine Colonna a rencontré des familles d’otages français et appelé « à une nouvelle trêve humanitaire immédiate et durable », devant conduire à un cessez-le-feu pérenne, afin d’obtenir la libération de tous les otages, et de pouvoir apporter de l’aide humanitaire à la population de Gaza, selon un communiqué du Quai d’Orsay.
La ministre était aussi attendue en Cisjordanie occupée pour des entretiens avec son homologue Riyad al-Maliki, de l’Autorité palestinienne, détaille encore l’AFP.
« Trop de civils sont tués », a déclaré la ministre française des Affaires étrangères lors d’un discours à Tel-Aviv avec son homologue israélien Eli Cohen, alors qu’elle discutait de l’attaque brutale du régime occupant contre Gaza depuis début octobre.
Un bombardement israélien a frappé mercredi soir un immeuble de la ville méridionale de Rafah, tuant un employé du consulat français et 10 autres personnes qui s'étaient réfugiées avec des collègues et des membres de leur famille dans la zone résidentielle.
L'employé travaillait pour le gouvernement français à Gaza depuis 2002, et certains membres de sa famille avaient déjà été évacués de Gaza, a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans le communiqué, présentant ses condoléances.
« La France condamne le bombardement d'un immeuble résidentiel qui a causé la mort de nombreux autres civils. Nous exigeons que toute la lumière soit faite le plus rapidement possible par les autorités israéliennes sur les circonstances de cette attaque », ajoute le communiqué.
Peu avant son arrivée à Tel-Aviv, Colonna a également condamné les attaques croissantes des colons israéliens contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
« Depuis le 7 octobre, malheureusement, certains colons, poussés par leur aveuglement idéologique… ont commis des crimes » contre les Palestiniens, a-t-elle déclaré, ajoutant : « Ces colons doivent être punis ».
Depuis le début de l'offensive le 7 octobre, le régime israélien a tué quelque 19 000 Palestiniens et en a blessé plus de 50 000 autres. Des milliers d’autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres de Gaza, qui est « complètement assiégée » par Israël.
La communauté internationale, à l’exception des États-Unis, a unanimement appelé à la fin des hostilités israéliennes contre les civils palestiniens depuis que le régime occupant a déclenché sa guerre génocidaire il y a plus de deux mois.