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Les navires de Maersk évitent le détroit stratégique de Bab el-Mandeb

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Un bateau de la garde côtière du Yémen passe devant le FSO Safer, un super pétrolier en décomposition, amarré au port de Ras Issa, dans la province de Hudaydah, au Yémen, le 30 mai 2023. ©Xinhua image

Suite à de multiples attaques des forces yéménites contre les navires appartenant à Israël ou à ses alliés en mer Rouge, le géant danois du transport maritime Maersk a suspendu la navigation de ses cargos en mer Rouge jusqu'à nouvel ordre. 

Deux grandes compagnies maritimes internationales ont suspendu le transit de marchandises via la mer Rouge alors que les Saoudiens expriment leur inquiétude face à l'escalade du conflit au Moyen-Orient.

Le géant danois Maersk et le transporteur allemand Hapag-Lloyd ont suspendu temporairement tous les passages maritimes via la mer Rouge, le vendredi 15 décembre.

Les compagnies maritimes ont pris cette décision après une série d'attaques contre leurs navires dans le détroit de Bab el-Mandeb.

Plus tôt cette semaine, les forces armées yéménites ont revendiqué la responsabilité d'une frappe de missile contre un pétrolier battant pavillon norvégien dans la mer Rouge alors qu'il se dirigeait vers un port israélien.

Avant les annonces des principaux transporteurs Maersk et Hapag-Lloyd, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan - en voyage au Moyen-Orient - a affirmé que les forces armées yéménites menaçaient la liberté de navigation dans les eaux de la mer Rouge.

« Les États-Unis travaillent avec la communauté internationale, ainsi qu’avec des partenaires de la région et du monde entier pour faire face à cette menace », a-t-il déclaré.

Les forces yéménites disent exercer simplement leur droit d'inspecter les navires naviguant dans leurs eaux territoriales, ne tirer que sur les navires qui ont ignoré leurs avertissements.

L’entreprise danoise Maersk, l'une des plus grandes compagnies maritimes au monde, a déclaré dans un communiqué diffusé par les médias que les récentes attaques contre des navires commerciaux constituaient une menace importante et sérieuse pour la sécurité de la navigation dans la mer Rouge.

« À la suite d’un quasi-accident visant le porte-conteneurs du géant danois du transport maritime, Maersk Gibraltar, et d'une nouvelle attaque contre un porte-conteneurs vendredi, nous avons demandé à tous les navires Maersk obligés de traverser le détroit de Bab el-Mandab de suspendre leur voyage jusqu'à nouvel ordre », a-t-elle annoncé.

Le transporteur allemand Hapag-Lloyd a par ailleurs annoncé qu'il prenait une décision similaire.

Le détroit de Bab el-Mandeb est un canal de 32 km de large situé entre le Yémen sur la péninsule arabique et Djibouti et l'Érythrée sur la côte africaine. C'est la route par laquelle les navires peuvent atteindre le canal de Suez depuis le sud, lui-même une voie de navigation majeure. Pour l’éviter, les navires doivent emprunter des itinéraires beaucoup plus longs, par exemple contourner l’Afrique australe.

Environ 17 000 navires, soit environ 10% du commerce mondial, empruntent cette route stratégique chaque année. Tout navire passant par Suez à destination ou en provenance de l'océan Indien doit passer par cette voie.

Au moins deux autres cargos dans le détroit de Bab el-Mandeb ont été attaqués vendredi. Les États-Unis affirment que l’un a été touché par un drone et l’autre par des missiles, accusant les forces du gouvernement de Sanaa d’en être les responsables.

Les combattants du mouvement Ansarallah du Yémen et les forces armées yéménites n'ont pas confirmé la frappe de drone mais ont déclaré avoir tiré sur deux navires.

Les analystes estiment que les dernières mesures des combattants de l’axe de la Résistance en mer Rouge ont un lien direct avec la guerre génocidaire du régime israélien contre les Palestiniens dans la bande de Gaza depuis l'opération Tempête d’Al-Aqsa du 7 octobre dernier.

Les forces yéménites, qui partagent des points de vue similaires sur de nombreuses questions régionales et internationales avec la République islamique d’Iran, soutiennent la résistance du Hamas.

Le mois dernier, les forces de l’armée yéménite ont diffusé une séquence vidéo montrant des hommes armés atterrissant sur le pont du navire israélien Galaxy Leader depuis un hélicoptère au sud de la mer Rouge, avant de le saisir.

Par ailleurs, le ministre saoudien des Affaires étrangères a déclaré vendredi que le conflit pourrait s'intensifier dans la région du Moyen-Orient.

Le prince Faisal ben Farhan a également souligné qu'il n'était pas nécessaire d'aggraver davantage la situation. Il a déclaré vendredi aux journalistes à Oslo qu'il espérait qu'une nouvelle résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza au Conseil de sécurité de l'ONU obtiendrait davantage de soutien, « en particulier de la part des États-Unis, qui avaient auparavant apposé leur veto à la résolution ».

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SOURCE: FRENCH PRESS TV