Lors d'une conférence de presse à Moscou, le dirigeant russe a déclaré que la brutalité d'Israël dans la bande de Gaza assiégée – qui en est maintenant à son troisième mois – a suscité un désastre d'une ampleur incomparable à « l'opération spéciale » lancée par Moscou en Ukraine, le 24 février 2022.
« Tout le monde, ici et ailleurs, peut voir et observer l’opération militaire spéciale et ce qui se passe à Gaza et ressentir la différence. Mais rien de tel n’existe en Ukraine », a déclaré Vladimir Poutine.
Le président a fait référence aux propos du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qui a décrit la bande de Gaza comme « le plus grand cimetière d'enfants au monde ».
« Il s'agit d'une évaluation objective, que puis-je dire ici », a-t-il ajouté.
Le président russe a en outre déclaré que son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, joue un rôle de premier plan dans la résolution de la situation à Gaza. « Il est bien sûr l'un des dirigeants de la communauté internationale qui prête attention à cette tragédie et fait tout pour que la situation s'améliore afin de favoriser les conditions d'une paix durable. »
Le président turc a répété à plusieurs reprises que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devait être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre contre les Palestiniens.
Israël a tué plus de 18 700 personnes à Gaza depuis qu'il a déclenché sa sanglante machine de guerre, le 7 octobre dernier. Les deux tiers des personnes tuées à Gaza sont des femmes et des enfants.
Le régime a également coupé l’accès aux produits de base, comme l’eau, l’électricité et le carburant à Gaza. La pénurie de matériel médical et de nourriture a exposé 2,3 millions de Palestiniens à la famine.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad al-Maliki, a déclaré mardi lors d'une réunion de l'ONU à Genève que Tel Aviv utilisait la famine comme arme de guerre contre la population de Gaza.