Nasser Kanaani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a affirmé lundi 11 décembre que la décision des États-Unis d'opposer leur veto à une résolution de l'ONU appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza était en fait un vote en faveur de la poursuite de la brutalité du régime israélien à l'encontre de la nation palestinienne opprimée.
Les États-Unis ont clairement montré leur position face à la communauté internationale et leur volonté affichée de soutenir seuls le régime sioniste, a indiqué Nasser Kanaani, lors de sa conférence de presse hebdomadaire à Téhéran.
Saluant « l’action courageuse et responsable » du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, concernant la situation à Gaza, qui a attiré l’attention du Conseil de sécurité sur cette question, le porte-parole iranien a appelé le Conseil de sécurité à agir rapidement pour maintenir la paix et la sécurité internationales.
Les États-Unis se sont opposés à la demande du monde et du secrétaire général de l’ONU d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza en bloquant la résolution, a déclaré M. Kanaani, ajoutant que Washington a une fois de plus montré sa complicité totale avec les crimes du régime israélien.
Réitérant la ferme condamnation de la décision américaine par la République islamique d’Iran, Nasser Kanaani a précisé que le gouvernement américain ne faisait pas partie d'une « solution à la guerre à Gaza », mais qu'il cherchait plutôt à poursuivre le génocide des Palestiniens dans la bande assiégée.
Faisant part de l’incapacité du Conseil de sécurité de remplir son devoir d’assurer la paix et la sécurité mondiales et de mettre fin à la guerre, le porte-parole iranien a déploré le fait que ce dernier n’ait pas réussi à prendre des mesures efficaces dans cette situation critique.
S’attardant sur le fait que le veto américain à la résolution prouve que le Conseil de sécurité est dans une impasse, Nasser Kanaani a souligné que Téhéran avait précisé à plusieurs reprises que le peuple palestinien était le seul à pouvoir décider de son propre sort.
Il est à noter que les États-Unis ont utilisé leur veto vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies pour bloquer un projet de résolution exigeant un cessez-le-feu humanitaire immédiat à Gaza. Treize des quinze membres du Conseil de sécurité ont voté en faveur de la résolution proposée par les Émirats arabes unis. La Grande-Bretagne s’est abstenue.
L’Assemblée générale, où les États-Unis ne disposent pas de droit de veto, a massivement soutenu un cessez-le-feu humanitaire. Le 26 octobre, l’Assemblée a approuvé le cessez-le-feu avec 120 voix pour et 14 contre une résolution non contraignante.
« Israël, une menace pour l’humanité »
Plus tôt ce lundi, le porte-parole iranien a écrit dans un poste sur X que les crimes israéliens et les récents propos des responsables sionistes révélaient la nature inhumaine et raciste du régime de Tel-Aviv, le mettant encore plus « à nu » devant le monde.
Revenant sur les agissements du régime sioniste dont les soldats ont diffusé des vidéos de Palestiniens en sous-vêtements, sur l'appel du maire adjoint de Qods occupée qui a demandé d'enterrer vivants les prisonniers palestiniens, sur les propos haineux du ministre israélien qui a qualifié les Palestiniens d'« animaux humains » et sur les menaces du ministre israélien du Patrimoine de larguer une bombe nucléaire sur Gaza, Nasser Kanaani a déclaré que le régime israélien constituait une menace pour l'humanité, ainsi que pour la paix et la sécurité dans le monde.
À noter que le régime d'occupation israélien a lancé, le 7 octobre, une guerre sanglante contre la bande de Gaza après que le groupe de résistance palestinien Hamas a mené l’opération Tempête d’Al-Aqsa contre l’entité usurpatrice en riposte à l’intensification de ses atrocités contre les Palestiniens.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé à Gaza, depuis le début de l’agression israélienne, le régime de Tel-Aviv a tué en martyr plus de 18 200 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, sans compter les très nombreux blessés. Des milliers d’autres sont également portés disparus et présumés morts sous les décombres dans la bande de Gaza assiégée.
