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Gaza : Israël ne prolongera pas le visa de la coordonnatrice humanitaire de l'ONU

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, Lynn Hastings. ©WAFA

Les autorités israéliennes ont décidé de révoquer le visa de résidence de la coordonnatrice humanitaire des Nations Unies dans les territoires palestiniens, Lynn Hastings, pour ne pas avoir condamné le Mouvement de résistance palestinien, Hamas pour son opération du 7 octobre dans les territoires occupés.

Fin octobre, le ministère israélien des Affaires étrangères Eli Cohen s’en était pris nommément à Hastings sur X, l’accusant de n’être ni « impartiale » ni « objective ». « Celui qui n'a pas condamné le Hamas, mais condamne Israël, ne peut pas servir l'ONU et ne peut pas entrer dans les territoires palestiniens », a-t-il estimé.

Il a ensuite accusé les Nations Unies de partialité, notant que le régime israélien « ne gardera plus le silence face aux préjugés de l’ONU ».

Eli Cohen a annoncé la décision de ne pas prolonger le visa d'Hastings qui a sévèrement critiqué la campagne militaire israélienne dans la bande de Gaza, qui a fait au moins 16 248 morts, dont 4 885 femmes et 7 112 enfants.

43 616 autres personnes ont été blessées et plus de 7 600 autres sont portées disparues.

Le régime de Tel-Aviv a également imposé un « siège complet » à la bande de Gaza, privant de carburant, d’électricité, de nourriture et d’eau plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.

Lynn Hastings a déclaré lundi dans un communiqué que les conditions requises pour acheminer l'aide à la population de Gaza n'existaient pas. « Les conditions nécessaires pour fournir de l’aide à la population de Gaza n’existent pas. Si ça se trouve, un scénario encore plus infernal est sur le point de se réaliser, auquel les opérations humanitaires ne pourront peut-être pas répondre », a-t-elle déploré.

« Personne n’est en sécurité à Gaza et il ne reste plus nulle part où aller », a insisté la Canadienne, rejetant dans ces conditions l’idée de « zones sûres » évoquées par les États-Unis. Ces zones ne peuvent être « ni sûres ni humanitaires quand elles le sont déclarées telles quelles unilatéralement », a-t-elle dit.

Israël a repris son offensive militaire sur la bande de Gaza vendredi dernier après la fin d'une pause d'une semaine dans les combats avec le Hamas.

La trêve de sept jours, qui a débuté le 24 novembre et a été prolongée à deux reprises, a permis l'échange de dizaines de captifs détenus à Gaza contre des centaines de prisonniers palestiniens et a facilité l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV