La France a imposé, mardi 5 décembre, des sanctions contre davantage de personnes en raison de leurs liens présumés avec le Mouvement de la résistance islamique de la Palestine, Hamas, dans le contexte de la guerre dévastatrice menée par Israël dans la bande de Gaza sous blocus.
La France a pris des mesures pour geler les avoirs du chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, rapportent les médias français.
Le 13 novembre, la France avait imposé des sanctions au niveau national au commandant militaire du Hamas, Mohammed Deif, et à son adjoint, Marwan Issa.
À noter que Paris travaille avec ses partenaires pour imposer des sanctions aux dirigeants du Hamas et à son réseau de financement au niveau de l’Union européenne.
Plusieurs États de l’Union européenne ont subi ces dernières semaines des pressions de la part des États-Unis et d’Israël pour imposer de nouvelles sanctions au Hamas.
Dans ce droit fil, l’Allemagne, la France et l’Italie ont proposé de nouvelles sanctions contre le Hamas dans le cadre d’un document non officiel de l’Union européenne.
Dans un document de trois pages, daté du 9 novembre, il est dit qu’« il est important d’intensifier le niveau des engagements pour isoler le Hamas au niveau international et pour délégitimer son but ultime en tant que “défenseur de la (juste) cause palestinienne” ».
L’objectif des trois pays est de priver le Hamas de ressources financières, de cibler ses infrastructures à l’intérieur et à l’extérieur de Gaza ainsi que sa position politique et publique.
La France souhaite que l’Union européenne impose des sanctions aux principaux dirigeants du Hamas suite à l’opération Tempête d’Al-Aqsa du groupe palestinien.
La France « fait pression pour imposer des sanctions au niveau européen et d’une manière individuelle aux hauts responsables du Hamas, car pour le moment, l’Union européenne ne condamne que l’organisation dans son ensemble », a déclaré plus tôt Laurence Boone, secrétaire d’État chargée des Affaires européennes, en marge d’une réunion internationale à Madrid.
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Selon Boone, la proposition française, qui bénéficie du soutien de l’Allemagne et de l’Italie, pourrait être adoptée en décembre par les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne.
Les États-Unis ont également imposé en octobre des sanctions contre dix membres « clés » du Hamas, basés à Gaza, au Soudan, en Turquie, en Algérie et au Qatar.
Parmi le grand public, les sondages d’opinion montrent que la plupart des Américains et des Européens soutiennent la fin de la guerre menée par Israël dans l’enclave assiégée.
Ces dernières semaines, de hauts responsables occidentaux ont déclaré qu’ils ne traceraient aucune ligne rouge pour Israël qui a tué des milliers de civils palestiniens au cours de la guerre contre la bande de Gaza. Or, les sondages montrent que la plupart des Américains et des Européens soutiennent la fin de la guerre menée par Israël dans l’enclave assiégée.
Depuis le début de l’année, les États-Unis et leurs alliés européens ont fourni à Israël plusieurs types d’armes, dont la quantité n’a pas été rendue publique.
Deux mois après le début de l’attaque génocidaire d’Israël contre Gaza, le régime sioniste poursuit avec une plus grande intensité ses attaques aériennes et ses opérations terrestres dans le territoire palestinien assiégé. Au moins 25 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens ces dernières heures.
Israël a envoyé des dizaines de chars dans le sud de Gaza, alors que le régime sioniste étend son offensive terrestre dans le territoire sous blocus. Les responsables militaires israéliens affirment qu’ils poursuivent les membres du Hamas dans le cadre de leur opération à Gaza.
Israël a déclenché la guerre contre Gaza après que le Hamas a lancé l’opération Tempête d’Al-Aqsa, le 7 octobre. Depuis lors, près de 16 000 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des femmes et des enfants.
