Au 60e jour de la guerre génocidaire israélienne contre la bande de Gaza, des frappes aériennes ont tué au moins 30 Palestiniens qui s’abritaient dans une école gérée par l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) à Khan Younès.
Des dizaines de Palestiniens déplacés, qui s’étaient réfugiés à l’école de Maen, ont également été blessés mardi, selon une source médicale.
Au moins dix autres personnes ont été tuées lors d’une autre attaque contre le camp de réfugiés de Nusairat, dans le centre de la bande de Gaza.
Les forces israéliennes ont lancé de nouvelles attaques nocturnes contre l’hôpital Kamal Adwan à Jabalia dans le nord de Gaza. Les chars israéliens ont encerclé l’hôpital et attaqué ses environs.
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Il s’agit de l’un des derniers établissements de santé opérationnels dans la ville ravagée par la guerre, le complexe médical Al-Shifa et l’hôpital indonésien ayant déjà été sauvagement attaqués par les forces israéliennes.
Plus de 10 000 déplacées ont trouvé refuge à l’hôpital Kamal Adwan, selon l’agence de presse palestinienne WAFA.
« Comme vous pouvez le voir ici, la poussière recouvre l’hôpital Kamal Adwan en raison des bombardements sans cesse du régime sioniste autour de l’hôpital. Nous sommes des déplacés à l’intérieur de l’hôpital », a déclaré un homme qui a cherché refuge dans l’enceinte de l’hôpital avec sa femme et ses enfants, cité par la chaîne Al-Jazeera.
Un autre habitant a déclaré à Al-Jazeera : « Toutes les 15 minutes, une bombe tombe. Depuis l’après-midi, il y a des tirs d’artillerie. Notre maison a été bombardée il y a deux jours. Des F-35 ont bombardé notre maison alors que nous y étions. »
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré lundi 4 décembre que le bombardement de l’hôpital Kamal Adwan montre qu’Israël a « un plan complet » pour détruire le système de santé à Gaza.
Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Turk, a averti dimanche 3 décembre qu’aucun endroit à Gaza n’était sûr en raison des raids aériens intenses et des ordres d’évacuation d’Israël.
« En raison du comportement hostile d’Israël et de l’ordre donné aux Palestiniens de quitter le nord de la bande de Gaza et certaines parties du sud, des centaines de milliers de personnes sont piégées dans des zones plus petites du sud de Gaza, sans accès à la nourriture, à l’eau et à des soins de santé adéquats », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Selon l’ONU, 26 hôpitaux et 55 centres de santé ont été mis hors service à Gaza jusqu’au 2 décembre. Seuls six des 24 hôpitaux de la ville de Gaza sont partiellement opérationnels.
Le communiqué ajoute qu’aucun de ces six hôpitaux n’a la capacité d’effectuer des opérations chirurgicales. Le texte précise que seuls douze hôpitaux sont partiellement fonctionnels dans le sud de la bande de Gaza.