L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) porte la responsabilité de tout accident nucléaire provoqué par Israël, dans un contexte de menaces répétées du régime d’utiliser des bombes atomiques, a indiqué, mercredi 29 novembre, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, en marge d’une réunion à Téhéran.
Mohammad Eslami a déclaré qu’il avait soulevé la question des menaces nucléaires proférées par des responsables israéliens avec le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, avant la tenue de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’organisme de surveillance nucléaire de l’ONU.
« Il s’agit d’une violation du droit international si vous [Rafael Grossi] ne prenez pas position contre le régime sioniste qui n’a pas signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), qui n’est pas attachée à l’accord de garanties, qui ne permet pas l’accès de l’agence à [ses installations nucléaires] et qui déclare clairement qu’il utilisera des armes nucléaires », a-t-il souligné.
« La responsabilité de tout accident [nucléaire] incombe à l’AIEA, car le régime sioniste n’a pas signé ni le TNP ni l’accord de garanties, et aujourd’hui, il menace le monde avec des bombes atomiques », a ajouté le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.
Affirmant que la guerre sanglante menée par Israël contre la bande de Gaza a révélé la nature du régime israélien, M. Eslami a exprimé l’espoir que les organisations internationales soient efficaces et garantissent la paix et la sécurité du monde.
En ce qui concerne les menaces nucléaires du régime israélien, il est à noter que le ministre extrémiste israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a déclaré plus tôt ce mois-ci que le largage d’une arme nucléaire sur Gaza était « l’une des possibilités » dans la guerre en cours contre l’enclave assiégée.
En septembre 2023, lors de son discours prononcé au cours de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait appelé à une « menace nucléaire crédible » contre la République islamique d’Iran.
Cependant, le bureau du Premier ministre belliciste israélien a publié un communiqué peu après le discours, indiquant qu'il avait mal interprété la phrase et qu'il avait l'intention de parler d'une « menace militaire crédible ».
Poursuivant une politique d’ambiguïté délibérée au sujet de ses armes nucléaires, le régime israélien possède entre 200 et 400 ogives nucléaires dans son arsenal, ce qui en fait le seul détenteur d’armes non conventionnelles au Moyen-Orient.
L’entité usurpatrice a cependant refusé d’autoriser les inspections de ses installations nucléaires militaires ou de signer le TNP, un traité international visant à empêcher la prolifération des armes nucléaires.