« Les attaques israéliennes contre Gaza soulèvent une question que les puissances occidentales du monde du sport aimeraient éviter : Israël devrait-il être pénalisé, voire interdit de participer aux Jeux olympiques de Paris 2024 ? », a écrit le site Web du journal The Nation le 21 novembre.
« Cette question a déjà été sur la table au sujet de la Russie, longtemps boudée par le Comité international olympique (CIO), d’abord pour son programme de dopage puis pour son opération spéciale en Ukraine, entre les Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Pékin en 2022 », écrit The Nation qui ajoute :
« Aujourd’hui, les actions d’Israël à Gaza et en Cisjordanie pourraient donner lieu à une campagne visant à l’exclure des Jeux olympiques de Paris.
D’après Ken McCue, planificateur culturel au sein du groupe sport et justice sociale Insaka-Ireland, le président du CIO appelle à l’unité dans le sport dans un récent discours, mentionne l’opération russe en Ukraine, mais ne dit rien sur l’invasion israélienne de la Palestine. »
Cette personne a aussi déclaré au journal The Nation que certains sportifs irlandais envisagent de demander qu’Israël soit banni des Jeux olympiques. « Le CIO l’a fait auparavant avec la Russie ; pourquoi ne peuvent-ils pas le faire avec Israël ? », ajoute-t-il.
« Même si le CIO souhaite l’ignorer, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a dénoncé les “violations flagrantes du droit international humanitaire” par Israël à Gaza et a exigé un cessez-le-feu immédiat. Amnesty International a documenté “des attaques israéliennes illégales, y compris des attaques aveugles, qui ont causé de nombreuses pertes civiles” et qui, selon l’organisation de défense des droits humains, “ doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre”. »
D’après le journal, le CIO est prêt à ignorer les crimes contre l’humanité, mais peut-être pas ce qu’il considère comme des « crimes contre le sport ». « Il faut dire cependant qu’au cours de la dernière décennie, la FIFA (Fédération internationale de football association) ne s’est pas souciée lorsque l’armée israélienne a tué des footballeurs palestiniens et bombardé les stades de football palestiniens. La FIFA est peut-être une organisation différente du CIO, mais ce qui les lie est plus grand que ce qui les sépare. »
Il conviendrait aussi de rappeler que le Celtic a écopé il y a quelques jours d’une amende de 17.500 euros de la part de l’Union européenne de football (UEFA) « car ses supporters ont brandi des drapeaux palestiniens dans les tribunes lors du match de Ligue des Champions le 25 octobre dernier contre l’Atlético de Madrid », selon l’annonce de l’UEFA.
On est témoins ces jours-ci que le public dans les stades du monde entier exprime son appui au peuple de Gaza.