La présidente du groupe Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale française, Marine Le Pen, et candidate à plusieurs élections présidentielles, dans sa dernière prise de position politique envers l'Union européenne, s'est déclarée contre ce bloc.
Cette figure controversée des précédentes élections présidentielles françaises, dont le nombre de partisans augmente à chaque tour, a publié un extrait de ses propos sur X et annoncé : « Nous ne sommes pas contre l'Europe, nous sommes contre l'Union européenne. Et c'est parce que nous aimons l'Europe que nous sommes contre l’Union européenne ! »
« Nous voulons contribuer à rendre l'Europe à l'Europe », en mettant « ceux qui ont été les fossoyeurs de l'Europe en minorité », a ajouté la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale, présente à Lisbonne à l'occasion du congrès du parti européen Identité et démocratie.
« Aujourd'hui, nous assistons au grand retour des Nations ! L'idéologie mondialiste recule et avec elle, les partis mondialistes qui, depuis 30 ans, ont échoué à protéger les peuples et à défendre les intérêts des Nations. »
Ces déclarations controversées, qui ont suscité un tollé général parmi les politiciens et les utilisateurs français de X, ont été publiées alors que Geert Wilders, le candidat d'extrême droite des Pays-Bas, qui veut organiser un référendum pour la sortie des Pays-Bas de l'Union européenne, dit Nexit, vient d'accéder au pouvoir en tant que nouveau Premier ministre néerlandais.
Examinant la tendance croissante des partisans des partis d'extrême droite en Europe, qui a conduit à la victoire de Wilders aux Pays-Bas et auparavant à la victoire de Giorgia Meloni en Italie, de nombreux analystes soulignent que le maintien des conditions actuelles deviendra un cauchemar pour Bruxelles et désintégrera l'Union européenne.
Dans ce droit fil, les résultats des sondages publiés fin septembre dernier montrent que la position politique de la présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale française s'est considérablement améliorée, et dans le cas où Mme Le Pen se porterait candidate à l'élection présidentielle de 2027, elle remportera la victoire au premier tour.
Ainsi, le leader du parti d'extrême droite à l'Assemblée nationale sera le leader du premier tour des élections par rapport aux autres candidats potentiels aux prochaines élections françaises, et obtiendra 30 à 33 % des voix, ce qui est bien loin des autres concurrents possibles.
Cette politicienne populiste, qui s’est inclinée deux fois au second tour de l'élection présidentielle face à Emmanuel Macron, l'actuel président français (2017 et 2022) et qui n’a pas pu accéder à l'Elysée, a de grandes chances de gagner aux élections de 2027.
Le point qui mérite réflexion dans les résultats des sondages susmentionnés est la situation défavorable des candidats potentiels du parti de Macron, qui peut être interprétée comme un discrédit ou un déclin des macronistes ; des hommes politiques tels que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse Gabriel Attal et la Première ministre française Elizabeth Borne, qui obtiendront respectivement 14 %, 12 % et 11 % au premier tour, en cas de candidature aux prochaines élections.
Il semble que l’ampleur des défis sécuritaires, économiques, sociaux et politiques en France pendant la présidence de Macron, tant au niveau national qu’international, deviendra le talon d’Achille de son parti lors des prochaines élections et mettra fin au règne des macronistes.
Une période marquée par des crises internes telles que le mouvement généralisé des Gilets jaunes, les manifestations d’envergure contre la loi visant à augmenter l'âge de départ à la retraite et les grandes protestations contre les brutalités policières, notamment lors de l'assassinat d'un jeune de 17 ans, Nael, par les gendarmes. Et sur la scène internationale, on constate également le déclin de l'influence de la France dans le monde, notamment sur le continent africain.
Peut-être que, s'il n'y a pas de surprise particulière sur la scène politique française à l'approche de l'élection présidentielle de 2027, Marine Le Pen pourrait enfin entrer à l’Élysée après deux échecs au second tour des élections. Et quel pire cauchemar pour Paris et les autres capitales de l’Union européenne que si une personnalité d’extrême droite opposée à cette union accédait au pouvoir et devenait le leader d’un pays doté d’une puissance militaire nucléaire et d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Reste-t-il maintenant à voir si Marine Le Pen, que certains politiciens qualifient de « Trump de la France », remportera-t-elle la victoire à Paris comme ses homologues d'extrême droite italien et néerlandais ? Une victoire qui peut apporter une grande transformation au sein de l’Union européenne, ouvrir un nouveau chapitre et créer un nouvel ordre sur le continent vert.