Le représentant du Hamas au Liban a déclaré à propos de l'établissement d'un cessez-le-feu à Gaza que « la République islamique d'Iran a annoncé dès le premier jour qu'elle ne serait pas neutre déployant de grands efforts diplomatiques dans ce domaine ».
Dans une interview accordée à la chaîne libanaise « LBC », Ahmed Abdul Hadi a déclaré en réponse à une question sur le rôle des parties internationales dans l'établissement de la trêve à Gaza : « Le cessez-le-feu et les négociations ont été menés par l'intermédiaire des médiateurs de l'Égypte, du Qatar et des États-Unis. La République islamique d'Iran suivait également l’affaire et a annoncé dès le premier jour qu'elle ne serait pas neutre. Le rôle de l'Iran est de soutenir la Palestine. »
« Si l’ennemi veut prolonger le cessez-le-feu, nous le voulons aussi afin de réduire les souffrances de notre peuple, mais si l’ennemi veut reprendre la guerre, nous sommes également prêts et lui infligerons de lourdes pertes », a-t-il averti.
Le représentant du Hamas au Liban a ajouté que depuis le lancement de ses agressions à Gaza, l’ennemi sioniste scandait des slogans en faveur de l’élimination et de la destruction du Hamas, et aujourd’hui il négocie indirectement avec ce mouvement de résistance palestinien pour une trêve, en vertu de laquelle des sionistes seront libérés en échange de prisonniers palestiniens, dont des enfants et des femmes.
« Ces slogans ne sont en aucun cas basés sur la réalité du terrain, car celle-ci témoigne des différents dégâts infligés à l’ennemi sioniste », a-t-il ajouté.
Concernant une possible prolongation du cessez-le-feu, Abdul Hadi a déclaré : « Initialement, le cessez-le-feu est de 4 jours, et tous ceux qui suivent cet accord de trêve, dont les médiateurs et la partie américaine, ont souligné qu'il pourrait être prolongé. »
Ce membre du Hamas a précisé qu’en échange de 150 prisonniers palestiniens, 50 sionistes devaient être libérés, et que ce nombre pourrait augmenter. « Le Hamas et d’autres groupes de résistance qui ont lancé le 7 octobre l’opération Tempête d’Al-Aqsa ont capturé des sionistes, mais il semble que dans les colonies où la Résistance menait des opérations, il y avait un certain nombre de ressortissants étrangers, dont des Thaïlandais, des Américains, des Français et d’autres nationalités. Juste aux premiers jours de l’agression sioniste contre Gaza, deux ressortissants étrangers ont été libérés et tout comme les Brigades Ezzedine al-Qassam l’ont annoncé, ils seront tous libérés et nous comptons garder en captivités les prisonniers sionistes et non pas les étrangers », a-t-il noté.
Selon ce dernier, la libération de tous les prisonniers palestiniens des geôles du régime israélien est une transaction en soi, car nos prisonniers seront échangés avec les prisonniers de guerre, c’est-à-dire les soldats et les officiers sionistes qui sont capturés par la Résistance palestinienne.
« La décision du mouvement Hamas concernant cette transaction indépendante sera évoquée après la guerre, mais si l’ennemi sioniste est prêt à libérer les prisonniers palestiniens en échange de la libération de ses soldats et officiers capturés, nous n’avons aucune objection et cet accord sera alors négocié séparément des prisonniers civils », a-t-il fait savoir.
Il a souligné que la bataille a jusqu’à présent prouvé que la Résistance, le Hamas et les Brigades Ezzedine al-Qassam ont infligé de lourdes pertes à l’ennemi sioniste sans que celui-ci réussisse à obtenir quoi que ce soit. Abdul Hadi a affirmé que la résistance du peuple palestinien, malgré le massacre commis par l’ennemi sioniste contre lui, a amené l’ennemi à accepter les conditions de la Résistance et à concéder la trêve.
« La Tempête d’Al-Aqsa a été menée pour dire au monde entier que les Palestiniens réclament leurs droits et que tous les efforts des instances internationales à travers des accords de paix et de colonisation ignorent le droit de la Palestine et leur objectif était de mettre fin à la question palestinienne. L'opération Tempête d'Al-Aqsa a mis la question palestinienne à l’ordre du jour des organisations internationales et a déclaré qu'il fallait donner aux Palestiniens leurs droits et qu'il était trop tôt pour parler de la création d'un État sans armes, et que la discussion à ce sujet se ferait après la fin de la bataille; de nombreuses parties internationales et régionales ainsi que les Palestiniens participeront à ces pourparlers pour faire valoir leurs droits, que ce soit en formant un État selon les frontières de 1967 ou autrement », a-t-il renchéri.
Abdul Hadi a déclaré que le Hezbollah menait ses opérations depuis le Liban en solidarité avec Gaza, et que si l'agression contre Gaza cesse, le Hezbollah arrêtera également ses attaques, et que la décision dans cette affaire appartient aux dirigeants du Hezbollah libanais.