Le secrétaire général du mouvement de résistance palestinien Jihad islamique, Ziyad Al-Nakhala, a déclaré ce vendredi 24 novembre qu'Israël n'avait pas réussi à atteindre ses objectifs déclarés dans la guerre à Gaza alors qu'une trêve de quatre jours était entrée en vigueur dans le territoire assiégé après sept semaines de massacres.
La trêve est entrée en vigueur vendredi à 7h00 (heure locale) après une nuit d'intenses bombardements israéliens. Celle-ci prévoit la libération des Israéliens détenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens.
"Le régime sioniste n'aurait jamais accepté l'échange de prisonniers s'il n'avait pas subi un lourd revers sur le champ de bataille", a déclaré M. Al-Nakhala lors d'un discours télévisé.
Il a déclaré que la Résistance palestinienne forcerait l'ennemi sioniste à échanger tous les prisonniers à une plus grande échelle.
"Le reste des prisonniers ennemis, y compris les officiers et les soldats israéliens, ne seront pas libérés sans la libération du reste de nos prisonniers, et cette question est liée à la fin de la guerre et de l'agression ", a-t-il indiqué.
Al-Nakhala a affirmé que le front de la Résistance palestinienne poursuivrait les combats et empêcherait l'ennemi d'atteindre ses objectifs.
"Les objectifs de l'ennemi consistant à mettre fin à la résistance et à l'écraser sont toujours d'actualité, nous devons donc continuer la bataille pour neutraliser les objectifs de l'ennemi. L'ennemi sioniste poursuivra son agression de manière plus brutale."
Al-Nakhala a indiqué que l’opération Tempête d’Al-Aqsa du 7 octobre a provoqué un tremblement de terre au sein du régime israélien et a mis en lumière le soutien occidental à Israël.
Il a remercié les fronts de l’axe de la Résistance au Liban, en Irak, en Syrie et au Yémen pour leur soutien courageux aux Palestiniens. Al-Nakhala a souligné que ceux qui parlent de gouverner Gaza devraient plutôt penser à protéger leur propre peuple.
Le discours d’Al-Nakhala est intervenu après l’entrée en vigueur de la trêve temporaire entre l’occupation israélienne et la Résistance palestinienne à Gaza, après la poursuite des attaques israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés.
Dans la ville de Khan Younès, au sud de Gaza, des milliers de familles déplacées venues du nord de Gaza ont afflué dans les rues suite au calme relatif qui s'est établi dans la bande de Gaza.
Les premiers prisonniers doivent être libérés à 16 heures, heure locale, et le nombre total de prisonniers sera porté à 50 en quatre jours, a déclaré à Doha le porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères, Majed Al-Ansari.
Dans le cadre de l’accord de trêve de quatre jours, le Hamas remettra 50 otages, presque tous des femmes et des enfants, sur les plus de 240 qu'il détient en otage depuis le 7 octobre. De son côté, Israël libérera un premier groupe de 150 prisonniers palestiniens parmi lesquels les femmes et les mineurs seront prioritaires.
Les prisonniers devaient être remis au Croissant Rouge et à une délégation de sécurité égyptienne qui s'est rendue à Gaza jeudi. Ils devraient ensuite être transférés en Israël via l'Égypte.
La trêve entre Israël et le mouvement Hamas est entrée en vigueur, vendredi 24 novembre. Dans l'après-midi, pour la première fois, 13 otages doivent être libérés contre 39 prisonniers palestiniens dont 24 femmes et 15 adolescents (un otage pour trois prisonniers).
L'accord signé entre les deux parties prévoit au total la libération de 50 otages et 150 détenus de part et d'autre, durant cette pause qui doit durer quatre jours.
Israël affirme que le cessez-le-feu pourrait être prolongé au-delà des quatre jours initiaux si le Hamas continue de libérer des otages au rythme d'au moins 10 par jour. Une source palestinienne a déclaré que le nombre total de personnes libérées pourrait atteindre 100.