Un quotidien libanais a révélé que les ambassades occidentales à Beyrouth recevaient des livraisons d’armes « suspectes », ce qui est considéré comme une mesure visant à renforcer les missions diplomatiques contre les attaques sporadiques d’Israël contre le Liban.
Le quotidien Al-Akhbar, basé à Beyrouth, a déclaré dans un article du week-end que le Liban était témoin d’un « agissement sécuritaire suspect », alors que plusieurs avions militaires occidentaux transportant des armes sont arrivés à l’aéroport international de Beyrouth depuis qu’Israël a lancé une agression totale contre Gaza le mois dernier.
Soulignant que ces avions comprennent des avions américains, britanniques, français et canadiens, le journal libanais a déclaré : « Certains avions ont également atterri sur une piste d'atterrissage désaffectée de la base militaire de Hamat ».
Le journal citait des sources non précisées disant : « Un avion canadien avait atterri à l'aéroport de Beyrouth et transportait divers types d'armes (y compris des silencieux et des détonateurs). »
Ces livraisons, comme l'a indiqué Al-Akhbar, font suite à « des demandes adressées par des pays étrangers au Liban pour autoriser l'entrée d'armes et de munitions, sous prétexte de renforcer la sécurité de leurs ambassades et d'évacuer leurs ressortissants et diplomates ».
Le journal indique que le Premier ministre par intérim Najib Mikati a inscrit les demandes occidentales à l'ordre du jour de la dernière réunion du cabinet mais rien n’avait été acté cependant.
Des États occidentaux et arabes auraient envoyé des demandes aux services de sécurité libanais exprimant « leur crainte que leurs employés ou leurs ressortissants soient exposés à des attaques dans le contexte de ce qui se passe à Gaza ».
Ailleurs dans le rapport, le quotidien a mis en doute une déclaration de la semaine dernière du commandement de l'armée libanaise selon laquelle de telles livraisons s'alignent sur un transport « de routine » d’aide militaire.
« Il y a des soupçons concernant les avions qui entrent et déchargent leur cargaison car on ne sait pas à qui est livré ce matériel et si la destination est réellement limitée à l'armée », a déclaré al-Akhbar.
Le journal ajoute que cette décision serait considérée comme une possible « attaque contre le principe de souveraineté » du Liban.
Les ambassades occidentales n'ont répondu à aucune question concernant les expéditions, indique le rapport, soulignant que les diplomates ont renvoyé toutes les questions aux attachés militaires « qui coordonnent toutes les démarches avec l'armée et les forces de sécurité libanaises ».
Le mouvement de résistance libanais, Hezbollah a tiré plus de 1 000 roquettes, mortiers, missiles et drones sur Israël depuis le 8 octobre, un jour après que la bande de Gaza assiégée a été la cible de violents bombardements du régime d'occupation sioniste.
Début novembre, le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, a déclaré que toutes les options étaient sur la table contre Israël, exhortant le régime sioniste à cesser immédiatement son agression contre les Palestiniens dans la bande côtière de Gaza.
Le 7 octobre 2023, le régime a lancé sa guerre brutale contre Gaza, lorsque les groupes de résistance palestiniens ont déclenché leur opération de représailles baptisée « Tempête d’Al-Aqsa » en réponse aux crimes intensifiés d'Israël contre le peuple palestinien et aux actes de profanation successifs de la mosquée Al-Aqsa par les colons sionistes.
Selon les chiffres annoncés par les responsables sanitaires palestiniens, au moins 13 000 Palestiniens dont plus de 5 500 enfants et 3 500 femmes, ont été tués dans les bombardements incessants de la bande de Gaza.
