Dans un communiqué publié vendredi 17 novembre, Pedro Arrojo-Agudo, Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme à l'eau potable et à l'assainissement, a appelé le régime de Tel Aviv à mettre fin à l'utilisation de l'eau comme arme de guerre contre les habitants de la bande de Gaza.
Il a estimé vendredi qu’Israël devait autoriser l'accès au carburant à Gaza pour réactiver le réseau d'approvisionnement en eau et les usines de dessalement avant qu'il ne soit trop tard.
« Alors qu'Israël empêche l'approvisionnement en eau potable dans la bande de Gaza, en violation flagrante du droit international, chaque heure qui passe expose les Gazaouis au risque de mourir de soif et de maladies liées au manque d'eau potable », a-t-il prévenu.
« Je tiens à rappeler à Israël qu'empêcher sciemment l'approvisionnement nécessaire en eau potable d'entrer dans la bande de Gaza viole à la fois le droit international humanitaire et le droit international relatif aux droits de l'homme », a-t-il déclaré.
Le Mouvement de la Résistance Islamique de la Palestine, le Hamas, a lancé le 7 octobre l'opération Tempête d'Al-Aqsa, en représailles à plus de sept décennies d'occupation de la Palestine et près de deux décennies d’encerclement de l'enclave côtière, d’emprisonnement et de torture de milliers de Palestiniens.
Cette opération a été l’une des plus meurtrières contre le régime usurpateur de Qods. Les combattants du Hamas ont pénétré dans les territoires occupés par plusieurs barrières frontalières. De nombreux sionistes ont été tués et d'autres capturés.
En réponse à l’opération de la Résistance, l’armée du régime sioniste a lancé de lourdes attaques contre Gaza, lui imposant par la suite un siège complet. Ces attaques ont fait plus de 12 000 morts, parmi lesquels figurent 5 000 enfants.
Vendredi 17 novembre, le régime israélien a accepté l'entrée quotidienne de seulement 2 camions-citernes de carburant dans la bande de Gaza.
« Le conseil de guerre a accepté à l'unanimité la recommandation conjointe de l'armée israélienne et du Shin Bet d'accepter la demande américaine d'autoriser l'entrée quotidienne de deux camions transportant du carburant diesel à Gaza», a rapporté l’AFP, citant un responsable israélien.
« Suite à la pression international, l’accord a été conclu dans ce domaine, sous peine de voir la maladie mortelle du choléra se propager et la situation sanitaire se détériorer dans les territoires occupés palestiniens », dit le rapport.
A cet égard, l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a rapporté cette semaine qu'avant le début de la guerre dans la bande de Gaza, 50 camions transportant du carburant entraient quotidiennement dans l'enclave.
« La bande de Gaza, qui compte environ 2 millions d'habitants, a besoin chaque jour de 100 camions acheminant de l'aide humanitaire », selon les Nations Unies.
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