L'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l'UNRWA, affirme que ses opérations dans la bande de Gaza, frappée par une guerre génocidaire menée par Israël, sont sur le point de s'arrêter en raison d'une pénurie de carburant causée par le blocus complet de l’enclave palestinienne par le régime sioniste.
« L'opération humanitaire à Gaza sera interrompue dans les prochaines 48 heures car aucun carburant n'est autorisé à entrer à Gaza », a déploré le chef de l'UNRWA à Gaza, Thomas White, sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter.
The humanitarian operation in Gaza will grind to a halt in the next 48 hours as no fuel is allowed to enter Gaza.
— Thomas White (@TomWhiteGaza) November 13, 2023
more updates to follow#Gaza @UNRWA
« Aucun carburant n'est entré à Gaza depuis le 7 octobre », a-t-il ajouté, faisant référence à la date à laquelle le régime israélien a commencé son agression contre Gaza à la suite d’une opération lancée par les groupes de Résistance palestiniens.
This morning two of our main water distribution contractors ceased working – they simply ran out of fuel – which will deny 200 thousand people potable water…#Gaza @UNRWA
— Thomas White (@TomWhiteGaza) November 13, 2023
« ... Nous ne pouvons rien faire », a-t-il déclaré aux journalistes, ajoutant : « C'est la réalité d'une opération humanitaire qui manque de ressources pour servir les personnes dans le besoin ».
White, quant à lui, a averti que le manque de carburant signifiait « pas de pompage des eaux usées ni d'élimination des déchets », ce qui augmente le risque de la survenue des épidémies.
No fuel means no pumping of sewage or waste removal
— Thomas White (@TomWhiteGaza) November 13, 2023
this is a serious threat to public health
disease outbreak will become a reality#Gaza @UNRWA
Ce n'est pas la première fois que les agences internationales s’alarment sur le manque de produits de première nécessité, les risques pour les hôpitaux ainsi que pour les installations de traitement des eaux usées.
Selon le ministère palestinien de la Santé siégé à Gaza, 21 des 35 hôpitaux dotés de services d'hospitalisation ont cessé de fonctionner, soit en raison des dégâts causés par les bombardements et les frappes aériennes israéliennes, soit pour manque de carburant.
Lundi également, un chirurgien de Médecins sans frontières (MSF) a déclaré que des centaines de personnes bloquées à l'hôpital al-Shifa de Gaza subissent des conditions « inhumaines », ajoutant : « Nous n'avons pas d'électricité. Il n'y a pas d'eau à l'hôpital».
Des témoins ont déclaré que le régime israélien avait déployé des chars et des véhicules blindés à quelques mètres des portes de l'installation.
Le mouvement de Résistance islamique de la Palestine, le Hamas a vivement démenti les allégations du régime israélien prétendant que l'hôpital abrite le « quartier général militaire » de ce mouvement.
Le ministère palestinien de la Santé a également déclaré qu'il y avait des dizaines de corps dans les rues du nord de Gaza, où font rage les combats les plus intenses, ajoutant que les ambulances risquaient de prendre feu en transportant les corps.
Dimanche, les directeurs régionaux de plusieurs agences des Nations unies ont déclaré qu'au cours des 36 derniers jours, l'Organisation mondiale de la santé avait enregistré au moins 137 attaques israéliennes contre des établissements de santé à Gaza, entraînant la mort de 521 personnes et ayant laissé 686 blessés.