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Sommet de Riyad : la RII évoque les clauses à l’égard desquelles elle a toujours exprimé ses réserves

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani. ©IRIB

La plupart des propositions de l’Iran ont été insérées dans la déclaration finale du sommet de Riyad, selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani.

Cette affirmation a été faite en réponse à une question sur la résolution du sommet conjoint de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) à Riyad.

En énumérant comme suit les clauses de cette résolution comme, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères les a qualifiées de points forts de cette déclaration.

- La Déclaration appelle tous les pays à cesser d’exporter des armes et des munitions vers les autorités d’occupation, qui sont utilisées par leur armée et les colons terroristes pour tuer des Palestiniens et détruire leurs maisons, hôpitaux, écoles, mosquées, églises et infrastructures.

- La déclaration finale appelle le Conseil de sécurité de l’ONU à prendre une décision immédiate condamnant la destruction barbare des hôpitaux de la bande de Gaza par les forces d’occupation israéliennes, leur empêchement de leur livrer des médicaments, de la nourriture et du carburant et leur coupure de l’électricité, de l’eau et des services de base, y compris les services de communication et Internet.

- La déclaration souligne la nécessité de lever le siège qu’Israël impose à la bande de Gaza depuis des années. La déclaration finale appelle également le procureur de la Cour pénale internationale à achever l’enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël contre le peuple palestinien dans tous les territoires palestiniens occupés.  

- La déclaration souligne l’importance de soutenir les initiatives juridiques et politiques pour tenir les dirigeants israéliens pour responsables de leurs crimes contre le peuple palestinien. Ces initiatives devraient inclure le processus d’avis consultatif de la Cour internationale de Justice. 

- La déclaration charge le ministre des Affaires étrangères de l’Arabie saoudite (en sa qualité de président du sommet), ainsi que les ministres des Affaires étrangères de Jordanie, d’Égypte, du Qatar, de Turquie, d’Indonésie, du Nigéria et de Palestine, ainsi que de tout autre les pays intéressés, ainsi que les secrétaires généraux des deux organisations, à lancer une action internationale immédiate au nom de tous les États membres de l’OCI et de la Ligue pour mettre fin à la guerre contre Gaza et à exercer des pressions pour lancer un processus politique sérieux et réel visant à parvenir à des résultats durables, et une paix globale conformément aux références internationales approuvées.

- L’engagement des ministères saoudien (en tant que président tournant du sommet des dirigeants musulmans), jordanien, égyptien, indonésien, turc, nigérien, iranien, pakistanais et indonésien des Affaires étrangères d’entamer immédiatement une action internationale pour faire cesser la guerre à Gaza et faire pression pour lancer un processus politique sérieux et réel afin de parvenir à une paix permanente et complète basée sur les résolutions internationales. 

- La Déclaration appelle les États membres de l’OCI et de la Ligue arabe à exercer des pressions diplomatiques, politiques et juridiques et à prendre toutes mesures dissuasives pour mettre fin aux crimes contre l’humanité des autorités d’occupation coloniales.

- La Déclaration dénonce le double standard dans l’application du droit international, avertissant que cela porte gravement atteinte à la crédibilité des États qui protègent Israël du droit international et à la crédibilité de l’action multilatérale, en faisant référence à la politique de deux poids deux mesures de l’Occident envers la guerre en Ukraine et la guerre à Gaza.

- La déclaration finale condamne le déplacement forcé d’environ 1,5 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza vers le sud. La déclaration rejette toute tentative de pousser à l’exode forcé les habitants de Gaza, de la Cisjordanie et de Qods vers l’extérieur des territoires palestiniens.

- La déclaration finale insiste sur la nécessité de la libération de tous les détenus, des otages et des prisonniers civils.

- La déclaration exige l’arrêt des crimes meurtriers commis par les forces d’occupation et les colons terroristes dans les villages et villes de la Cisjordanie, de la profanation des sanctuaires islamiques et chrétiens, et demande que les noms des colons terroristes soient inscrits sur la liste d’individus et d’organisations terroristes.

- La déclaration exige du régime israélien le respect de ses engagements en tant que force occupante et l’arrêt de toutes ses actions illégales.

- La déclaration finale condamne des comportements et des déclarations extrémistes des autorités israéliennes notamment la menace d’utiliser l’arme nucléaire contre Gaza, qui constitue une menace pour la paix et la sécurité de la région et du monde.

- La déclaration condamne l’assassinat de journalistes, de médecins et d’infirmières dans la bande de Gaza, ainsi que l’usage d’armes contenant du phosphore blanc lors des attaques contre Gaza et le Liban. La déclaration condamne aussi les menaces d’Israël de «ramener le Liban à l’âge de pierre». 

- La déclaration rejette tout projet de séparation de Gaza de la Cisjordanie.

- La déclaration demande la fin de l’occupation de Qods-Est, du Golan, des fermes de Chebaa et de Kafr Shoba.

- La déclaration exige la création d’un réseau financier islamique pour faire acheminer des aides financières et humanitaires au gouvernement palestinien et à l’UNRWA pour la reconstruction de Gaza.

- La déclaration charge le secrétaire général de l’Organisation de coopération islamique de mettre en œuvre cette déclaration et de soumettre un rapport au prochain sommet de l’OCI.

Nasser Kanaani a souligné : « La déclaration approuvée par le sommet de Riyad contient, toutefois, plusieurs clauses à l’égard desquelles la République islamique d’Iran a toujours exprimé ses réserves dans le passé. L’Iran a réitéré ses réserves lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères en ce qui concerne certaines clauses dont celle qui porte sur la solution à deux États, les frontières de 1967 et le plan de paix arabe. »

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a ajouté : « La République islamique d’Iran a également des réserves quant à la position des pays arabes qui ont considéré l’OLP comme le seul représentant légal du peuple palestinien et estime que tous les Palestiniens et tous les groupes, y compris l’OLP, sont les représentants réels du peuple palestinien et ont le droit de lutter contre l’occupation et de déterminer leur sort conformément au droit international. »

« Ces remarques ont été transmises par le représentant de la République islamique d’Iran à Djeddah au secrétariat de l’OCI et seront écrites dans le rapport final du sommet », a déclaré Nasser Kanaani.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV