Le gouvernement égyptien a rejeté la proposition des États-Unis de prendre temporairement le contrôle administratif de la bande de Gaza, soulignant que le Caire ne jouerait aucun rôle dans l’élimination du Mouvement de résistance palestinien, Hamas.
Le président égyptien, Abdel-Fattah el-Sissi, n'a pas accepté la proposition du chef de la CIA, William Burns, de gérer la sécurité de la bande de Gaza jusqu'à ce que l'Autorité autonome palestinienne soit prête pour prendre le relais après la fin de l'intervention militaire israélienne dans l’enclave assiégée.
Al-Sissi a souligné que Le Caire ne jouerait aucun rôle dans l’élimination du Hamas et que son pays avait besoin du groupe de résistance pour l’aider à maintenir la sécurité de la frontière entre l'Égypte et la bande de Gaza.
Le mardi 7 novembre, le président Al-Sissi a reçu William Burns, directeur de la CIA, en présence du chef des renseignements généraux. Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat dans la Bande de Gaza. Les entretiens entre Al-Sissi et Burns ont porté sur une multitude de questions d’intérêt commun, notamment l’escalade militaire israélienne dans la Bande de Gaza, a indiqué la présidence égyptienne dans un communiqué.
Mercredi également, le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a fermement rejeté les discussions sur les scénarios possibles après la guerre d’Israël contre la bande de Gaza.
« La Jordanie rejette tout entretien ou tout scénario sur la bande de Gaza d’après-guerre », a-t-il déclaré. Il a également fait valoir que le Hamas représente une idéologie qui ne peut pas être facilement éradiquée.
« Pour provoquer un changement dans la situation, il est essentiel de répondre aux besoins et aux droits du peuple palestinien par le biais d'un accord de paix global », a-t-il déclaré.
Ghazi Hamad, un haut responsable du bureau politique du Hamas, a déclaré le mercredi 8 novembre que le mouvement palestinien continuerait à être l'acteur clé dans la politique et l'administration de la bande de Gaza.
Il a également noté que les affirmations des responsables américains sur la réduction du rôle du Hamas à Gaza étaient en réalité le signe de leur échec à vaincre ce groupe après plus d'un mois d'action militaire.
Selon le ministère de la Santé basé à Gaza, au moins 10 569 Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes, pour la plupart des femmes et des enfants, tandis que près de 26 475 autres ont été blessés.