Selon le chef de la diplomatie de la RII, Téhéran serait prête à envoyer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza assiégée via l'Égypte, dans le contexte de la guerre implacable et dévastatrice menée par le régime israélien contre la bande de Gaza.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a tenu ces propos lundi lors d'un appel téléphonique avec son homologue égyptien, Sameh Shoukry.
Le plus haut diplomate iranien a souligné la position de l'Iran et de l'Égypte en tant que deux pays musulmans importants dans la région, soulignant l'importance des consultations continues entre Téhéran et le Caire pour trouver des moyens de mettre fin aux attaques sauvages du régime israélien contre les civils palestiniens à la fois à Gaza et dans la Cisjordanie occupée.
Amir-Abdollahian a ajouté que le Croissant-Rouge iranien était prête à envoyer de l'aide humanitaire à la bande de Gaza via l'Égypte.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères a, pour sa part, salué les positions prises et les efforts déployés par les pays arabes et musulmans, dont la République islamique d'Iran, pour aider les Palestiniens à Gaza.
Il a également appelé à la poursuite des consultations bilatérales et multilatérales dans le but de mettre fin à la guerre brutale israélienne contre Gaza, d'établir un cessez-le-feu sur le territoire et d'envoyer une aide humanitaire à sa population.
Lors d'un autre appel téléphonique le même jour, Amir-Abdollahian a discuté de la crise actuelle dans la bande de Gaza avec son homologue saoudien, le prince Faisal ben Farhan.
Les deux parties ont souligné l'importance de mettre fin aux crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et de fournir une aide humanitaire constante aux populations touchées par la guerre.
Le secrétaire général des Nations Unies a déclaré que la bande de Gaza assiégée, en proie à une guerre génocidaire menée par le régime israélien depuis plus d'un mois, est en train de se transformer en « un cimetière pour enfants ».
« Gaza est en train de devenir un cimetière pour enfants. Des centaines de filles et de garçons trouveraient la mort ou seraient blessés chaque jour », a déclaré Antonio Guterres aux journalistes lundi.
Le chef de l'ONU a déclaré que des violations flagrantes du droit humanitaire international étaient commises pendant la guerre, ajoutant que le régime israélien prenait simultanément pour cible "des civils, des hôpitaux, des camps de réfugiés, des mosquées, des églises et des installations des Nations unies, y compris des abris. Personne n'est épargné".
Les offensives israéliennes ont jusqu'à présent coûté la vie à 89 personnes travaillant pour l'UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a-t-il noté, ajoutant que ce chiffre était plus élevé « qu'au cours de toute période comparable dans l'histoire de notre organisation ».
Appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat, Guterres a déclaré : « Nous devons agir maintenant pour trouver une issue à cette impasse de destruction brutale, horrible et angoissante. »
« La catastrophe qui se déroule rend chaque heure qui passe, plus urgente la nécessité d'un cessez-le-feu humanitaire », a ajouté le chef de l'ONU.
Il a souligné que la protection des civils dans la guerre israélienne en cours contre Gaza "doit être une priorité absolue".
« Les parties en conflit – et, en fait, la communauté internationale – font face à une responsabilité immédiate et fondamentale : mettre fin à ces souffrances collectives inhumaines et étendre considérablement l'aide humanitaire à Gaza », a déclaré Antonio Guterres, ajoutant : « Le cauchemar à Gaza est plus qu’une crise humanitaire. C’est une crise de l’Humanité ».
Selon Guterres, un peu plus de 400 camions sont entrés à Gaza au cours des deux dernières semaines, contre 500 par jour avant la guerre.
« Le terminal de Rafah, qui est le seul terminal terrestre de Gaza qui contourne les territoires occupés, n'a pas à lui seul la capacité de traiter les camions d'aide à l'échelle requise », a-t-il déclaré, ajoutant : « L'aide apportée au compte-goutte ne répond pas à l'océan des besoins. »
« Sans carburant, les nouveau-nés dans les incubateurs et les patients sous assistance respiratoire mourront », a prévenu Antonio Guterres.
Israël a lancé une guerre à grande échelle contre Gaza le 7 octobre, tuant et blessant des milliers d'habitants de la bande côtière de Gaza.
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza a annoncé lundi que le bilan des victimes des bombardements israéliens incessants sur le territoire côtier s'élève à 10.022 personnes, dont 4.104 enfants et 2.641 femmes. Il a ajouté que le nombre de blessés au cours des 31 derniers jours s'élevait à 25.408.
Le régime a également empêché les habitants de l'une des régions les plus densément peuplées du monde d'avoir accès à des produits de base tels que l'eau, l'électricité, les médicaments et le carburant. Faute de fournitures médicales et de nourriture, 2,3 millions de Palestiniens sont menacés de famine.