Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que la menace d'utiliser la bombe atomique contre la bande de Gaza par un ministre israélien indique que le régime a subi une « véritable défaite » face au front de la Résistance.
Le chef de la diplomatie iranienne a appelé, lundi 6 novembre, dans un poste sur X, au désarmement nucléaire du régime « barbare et apartheid » après que le ministre israélien du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a déclaré que le largage d'une arme nucléaire sur Gaza était « l'une des possibilités » dans la guerre en cours contre l’enclave assiégée.
« Les commentaires du ministre du régime israélien sur l'utilisation de la bombe atomique montrent la véritable défaite de l'entité face à la Résistance », a déclaré le plus haut diplomate iranien.
« Le Conseil de sécurité des Nations Unies et l’Agence internationale de l’énergie atomique doivent entreprendre des mesures immédiates et ininterrompues pour désarmer ce régime barbare et d’apartheid. Demain, il sera tard. La Maison Blanche porte l’entière responsabilité de ce génocide. »
Israël mène une guerre sanglante contre la bande de Gaza sous blocus depuis le 7 octobre, tuant jusqu’à présent au moins 9 922 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.
Il a également imposé un « siège complet » sur la zone côtière, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.
M. Amir-Abdollahian a eu un entretien téléphonique, hier dimanche, avec son homologue indien, Subrahmanyam Jaishankar, sur la situation dans la région et les crimes commis par les forces israéliennes contre les civils dans les territoires palestiniens occupés.
Le ministre iranien des Affaires étrangères a émis l’espoir que l’Inde en coopération avec d’autres pays de la région et du monde prennent des initiatives dans le sens de l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza et l’envoi d’aides humanitaires à la population sans défense, censées également empêcher le déplacement forcé des Palestiniens et les actes de génocide et de crimes de guerre des troupes d'occupation.
« Les attaques continues du régime sioniste compliquent la situation dans la région et conduisent les forces de la Résistance à ouvrir de nouveaux fronts », a-t-il averti.
Jaishankar, pour sa part, a déclaré que son pays surveillait de près la situation dans la région et croyait aux actions et efforts conjoints pour améliorer les conditions humanitaires à Gaza.
La Nouvelle Delhi, a noté Jaishankar, est prête à contribuer aux efforts déployés par la République islamique dans le cadre de ses initiatives pour mettre fin à l'offensive militaire à Gaza et éviter l'escalade de la crise.
« Les États-Unis gèrent le massacre des Palestiniens »
Dimanche également, Ali Asghar Khaji, conseiller principal chargé des affaires politiques auprès du ministre iranien des Affaires étrangères, a dénoncé le rôle des États-Unis dans l'effusion de sang commis par l’entité israélienne envers le peuple palestinien.
« Dans plusieurs messages, les Américains nous ont demandé de faire preuve de retenue », a-t-il déclaré lors d'une réunion avec l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Yémen, Hans Grundberg.
« Cependant, ils n’ont eux-mêmes pas fait preuve de retenue et ont pratiquement dirigé le massacre du peuple palestinien sans défense, fournissant un soutien financier, militaire et politique à Israël. »
Khaji a souligné la nécessité d'un cessez-le-feu immédiat à Gaza, de la fin du génocide palestinien et de l'arrivée de l'aide humanitaire dans le territoire sous blocus.
