Le président iranien Ebrahim Raïssi a eu dimanche 5 novembre un entretien téléphonique avec le chef de l'Église catholique, le pape François. Il a fermement condamné le massacre des femmes et des enfants palestiniens par le régime israélien qui mène une guerre contre la bande de Gaza assiégée, décrite comme « le plus grand génocide du siècle ».
« Les crimes horribles et sans précédent du régime usurpateur sioniste, qui a massacré près de 10 000 personnes, dont 4 000 enfants et 2 500 femmes, constituent le plus grand génocide du siècle », a dénoncé le président iranien.
Il a ensuite fustigé les pays qui soutiennent les crimes d’Israël malgré la protestation qui prend de l’ampleur dans le monde entier. « Quelle réponse les pays qui soutiennent ce régime peuvent-ils apporter aux peuples du monde face à des crimes aussi choquants ? », a-t-il demandé.
Pour le président iranien, « les crimes contre les femmes et les enfants opprimés de Gaza, y compris les attaques contre l'hôpital al-Ahli et le camp de réfugiés de Jabalia, sont des exemples clairs de crimes contre l'humanité ».
« Le bombardement de l'église de Gaza et la destruction de ce patrimoine historique de la nation palestinienne sont l'exemple des pratiques d'apartheid non seulement contre les musulmans palestiniens, mais aussi contre les autres religions divines. Ce sont des actions réalisées avec le soutien des États-Unis et de certains pays européens », a-t-il poursuivi en faisant allusion à un rapport publié par les institutions internationales qui ont qualifié Israël de régime d'apartheid.
« Aujourd'hui, le soutien au peuple opprimé de Palestine est conforme aux enseignements de toutes les religions abrahamiques. »
Le président a exprimé sa gratitude de la position de l’Église catholique et du Vatican et les appels du pape en faveur d’un cessez-le-feu à Gaza et a souligné la nécessité de l’unité religieuse face à l’agression israélienne.
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Le président iranien a également appelé à recourir à tous les moyens diplomatiques pour arrêter immédiatement les attaques israéliennes contre la bande de Gaza et y acheminer de l'aide humanitaire.
Le pape François a, pour sa part, loué les positions du président iranien en faveur du peuple opprimé de la Palestine.
Soulignant la nécessité de mettre fin aux attaques brutales d'Israël contre Gaza et d'y rétablir un cessez-le-feu, le Pape a déclaré : « En tant que leader des catholiques du monde, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour mettre fin à ces attaques et empêcher que davantage de femmes et d'enfants ne deviennent des victimes dans la bande de Gaza. »
L’épouse du président iranien adresse une lettre à Brigitte Macron
« Ce qui se passe à Gaza est une honte pour nous tous », lit-on dans la lettre de l’épouse du président iranien à l’adresse de l’épouse du président français, Brigitte Marie-Claude Macron.
Jamileh Alamolhoda, a vivement condamné les crimes commis par Israël contre les femmes et les enfants palestiniens dans la bande de Gaza assiégée, les décrivant comme une « honte » pour le monde entier.
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« En tant qu’êtres humains, nous devrions avoir honte de ce qui se passe en ces jours amers dans une petite et belle partie de notre planète Terre », précise la lettre.
« En tant que femme puissante et influente en Europe, considérée comme le berceau de la civilisation, vous êtes censée prendre des mesures appropriées pour aider les femmes opprimées et les enfants sans défense de Gaza. »
« En réalité, le monde est complètement sous le choc par toute cette cruauté des gens du pouvoir ! » a-t-elle réitéré avant de critiquer le soutien militaire continu des puissances occidentales au régime israélien.
« Comment peut-on évaluer la performance des hommes politiques dans leur soutien militaire à Israël, alors que leurs yeux et leurs oreilles sont fermés pour voir et entendre les cris des Palestiniens opprimés ? »
Mme Alamolhoda a également condamné le blocus complet du territoire palestinien.
« Selon laquelle des traditions morales ou des principes civils peut-on justifier le fait de priver d'eau les enfants assoiffés et de bloquer l'approvisionnement en nourriture et en médicaments des personnes blessées et défavorisées ? », s’est-elle interrogée. « Laquelle des procédures et conventions juridiques, nationales ou internationales, peut justifier ce type d'incitation au meurtre de femmes et d'enfants ? »
Elle a averti que de telles atrocités entraîneraient un châtiment divin pour ceux qui les commettent. « Comment un groupe (en Israël) peut-il se qualifier de serviteurs de Dieu, alors qu’il mène une politique de la peur et de la haine, il ne fait qu’étendre la domination de Satan ? Croyons-nous que le Dieu Tout-Puissant laissera tous ces crimes impunis ? », a-t-elle regretté.
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« Madame Macron, s'il vous plaît... demandez à votre mari de s'abstenir de baliser le terrain au meurtre d'enfants et de femmes palestiniens sans défense, et de prendre des mesures immédiates et efficaces pour le rétablissement de la paix », a conclu Mme Alamolhoda.
